Le Ministre en charge de l’environnement et du développement durable Thierry Kamach a organisé le 15 février 2023, un dialogue de haut niveau sur l’Adaptation aux effets néfastes du changement climatique en partenariat avec le centre d’appui du réseau mondial pour les plans nationaux. Ceci est dans le but d’intégrer la stratégie de l’adaptation dans les politiques sectorielles à tous les niveaux d’exécution des programmes, des projets par l’ensemble de toutes les couches sociales.
La RCA est déjà exposée à des risques climatiques externes. Cela inclut les sécheresses, en particulier dans le nord et le nord-est du pays, ainsi que les pluies torrentielles et les inondations dans la partie sud. Les autres risques climatiques sont les vents forts et les vagues de chaleur pendant la saison sèche. Les secteurs les plus vulnérables recensés concernent : L’agriculture et la sécurité alimentaire, la foresterie, l’énergie, la santé publique, les ressources en eau, l’habitat (aménagement du territoire), les infrastructures et le transport.
Les changements climatiques vont continuer à aggraver la situation. Face au changement, l’être humain adopte souvent deux comportements : il tente d’agir sur les évènements de manière réactive, et tente aussi d’adapter à la nouvelle situation. Au niveau du changement climatique, c’est la même chose. Les sociétés du monde, qu’elles soient issues de pays riches, en transition ou plus pauvres, doivent tout faire pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le dérèglement de la nouvelle donnée. Tous les pays du monde font désormais face à ce défi nouveau appelé « adaptation ». Un mécanisme qui exige d’importantes ressources (financières et humaines), une action concertée, collectives et des outils et équipements efficaces pour tenter de prévoir l’imprévisible. Le Plan National d’Adaptation (PNA) intervient dans cette optique pour protéger les populations et sauvegarder les objectifs de développement.
Le processus PNA a pour objectif de réduire la vulnérabilité aux incidents des changements climatiques en renforçant la capacité d’adaptation et la résilience, d’intégrer de manière cohérente d’adaptation aux changements climatique dans les politiques, les programmes et les travaux pertinents, nouveaux ou en cours, en particulier les processus et les stratégies de planifications du développement, dans tous les secteurs concernés et à différents niveaux, selon qu’il convient.
Tola Kogadou, coordonnateur et expert National Climat précise : « Aujourd’hui, s’adapter aux effets néfastes du changement climatique permet également de réduire considérablement les conflits et également consolider la paix et la cohésion sociale au niveau national. Donc, investir maintenant dans l’agriculture, dans l’adaptation c’est synonyme de cohésion sociale et consolidation de la paix ».
Le concept d’adaptation doit être intégré dans les programmes et projets de tous les secteurs en Centrafrique. Pour mettre en mouvement la planification et la mise en œuvre de l’adaptation ,la République Centrafricaine doit impliquer l’ensemble des couches sociales, éviter les inégalités ,proscrire la marginalisation des populations minoritaires, prendre en compte la dimension du genre ,mener des activités favorisant la cohésion sociale et renforcer les moyens de subsistance durables des populations touchées par la crise politico-militaire en élaborant des projets allant dans ce sens. Ainsi, le ministre de l’environnement Thierry Kamach a remis au ministre de la défense nationale lors de cette activité un plaidoyer afin de demander que la question d’adaptation soit intégrée dans toutes les politiques et programmes au niveau national.
Dorcas Bangui Yabanga
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