La répression violente que vivent les subsahariens et plus particulièrement les camerounais en Tunisie passe par des contrôles au faciès, menaces, arrestations abusives, absence d’assistance juridique et violences physiques. Une véritable chasse à la peau noire.

Partie de sa Tunisie natale et arrivée au pays de l’Afrique en miniature il y a plus d’une vingtaine d’années en quête d’un avenir meilleur,  bénéficiant de l’hospitalité légendaire camerounaise, la  migrante tunisienne, Asma Fendri y a trouvé un emploi et par conséquent sa condition de vie s’est considérablement améliorée.

Au Cameroun, elle vit en sécurité, son intégrité physique et ses biens sont protégés par les populations, les autorités gouvernementales et plusieurs instruments nationaux et internationaux de droits.

Contrairement à certains subsahariens y compris camerounais qui se sont retrouvés expulser de Tunisie et sans travail du jour au lendemain. 

Le silence complice de Asma Fendri face aux événements racistes et xénophobes qui se déroulent en Tunisie contre les subsahariens en général  et les camerounais en particulier est révélateur de la fin de l’intégration africaine en tant que projet pacifiste des peuples africains après l’esclavage.

L’africain est par essence un faiseur de paix et l’Afrique appartient à tous ses enfants, peu importe leur couleur et leur religion.

Les camerounais se demandent comment la doyenne Asma Fendri peut-elle rester insensible aux propos gravissimes de la plus haute personnalité de la Tunisie qui prétexte qu’il existe un arrangement criminel préparé depuis le début du siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie. Selon Infomigrants, un projet destiné aux migrants et co-financé par l’Union Européenne,  « chaque nuit, il y a des agressions. Des tunisiens rentrent dans des maisons, cassent, volent, pillent. Actuellement, il y a des personnes qui se trouvent dans des quartiers d’où elles ne peuvent pas sortir même pour aller acheter de la nourriture »

Les camerounais interpellent la doyenne des tunisiens vivant au Cameroun à convoquer l’histoire, ainsi certains tunisiens comprendront qu’on ne déclenche pas une politique de génocide contre une partie de ses propres frères et sœurs. 

Médard EVINA