Le premier jour de grève de 21 jours des enseignants du fondamental 1 et 2 du secteur public a été marqué par des violences et « guerre aux cailloux » contre les établissements scolaires privés de Bangui et ses environs.
En passant par Bangui, Berberati, Kaga-Bandoro, Boali, les enseignants ont observé le début de grève de 21 jours. Les grévistes ont demandé aux établissements scolaires privés de fermer les classes, ce qui a causé de psychose et « guerre aux cailloux », c’est-à-dire une grève sauvage dans certains établissements.
Les établissements scolaires privés St Floris de Gobongo, le Complexe Bilingue de Bimbo, le Collège Préparatoire International (CPI) et bien d’autres établissements scolaires, ont libéré les élèves pour éviter des violences. Tandis que la plupart des écoles catholiques et certains établissements comme Genesis et la maternelle de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) n’ont pas cédé à la menace de ces grévistes mais ont fait appel aux forces de sécurité intérieure et casques bleues de Minusca pour protéger les établissements.
Des jets des pierres ont occasion des cas de blessures sur des mineurs et certains parents qui tentaient de récupérer leurs enfants dans les écoles privées.
Les enseignants n’ont pas trouvé satisfaction à leurs revendications et dénoncent par la même occasion les menaces de la part du gouvernement. Ils réclament l’augmentation de salaire pour les uns, l’intégration dans la fonction publique pour les autres mais aussi les meileurs conditions de travail et le paiement des primes de la craie.
Un parent d’élève a fait observer que sans les établissements publics, les examens de fin d’année ne pourront pas être organisés. « Les élèves des établissements scolaires privés ne pourront composer le CEPE, BC, et le BAC, si ceux des établissements publics restent à la maison. Nous osons espérer que tout redeviendra à la normale bientôt », lance-t-il.
Certains parents et plusieurs internautes ont exprimé une position contradictoire. Si les uns soutiennent l’idée de boycott dans les établissements privés, d’autres indiquent que ces mêmes enseignants interviennent pour la plupart dans les écoles privées. « Ils ont aussi des enfants dans les écoles privées. Aussi, sans l’intégration dans la fonction publique, certains vivent des cours qu’ils donnent dans les écoles privées. Alors, il n’est pas responsable de violenter les élèves dans les écoles privées. Quand les enseignants des écoles privées manifestent pour non-paiement, ceux du public ne viennent pas soutenir. Les enfants ont tous droit à l’éducation qu’ils soient du public comme du privé ».
L’éducation étant l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde d’après Nelson Mandela, le gouvernement est appelé à dialoguer avec les grévistes afin de vite trouver une solution aux revendications des enseignants.
Zarambaud Mamadou