Nul n’ignore que le Basket Ball est le sport roi des centrafricains. Cette discipline a fait la gloire du pays et a inscrit des grands noms en lettre d’or sur le plan continental et mondial. Malheureusement, ces dernières années, le Basket centrafricain a perdu sa lettre de noblesse. Mille et une questions sont sur les lèvres des amoureux du ballon orange qui nécessitent des réponses qui sont liées à un nouveau départ pour cette discipline.

Les derniers tournois de Basket à savoir l’Afro Basket de Kigali et la première fenêtre qualificative de Benguela en Angola  pour la prochaine coupe du monde de Basket ont présenté le tableau le plus sombre de l’histoire du Basket centrafricain. Des accusations viennent de partout contre les uns et les autres. Les mésententes entre le ministère en charge des sports avec la fédération du basket qui aussi ne s’entend pas avec la direction technique nationale constituent un véritable frein à l’épanouissement du Basketball centrafricain.

Devant cette situation, le directeur technique national Eugène Péhoua Péléma a échangé le mardi 07 décembre 2021 avec les professionnels des médias dans l’idée de remonter à la surface les maux qui gangrènent le Basket centrafricain et proposer des solutions. Ancienne gloire du ballon orange en Centrafrique, ce dernier a tout d’abord balayé d’un revers de main toutes les accusations portées contre lui et qui a finalement a coûté la vie au tournoi de Benguela en Angola : « La fédération m’a accusé des trois fautes qu’elle qualifie de lourde à savoir : contribuer au toilettage du budget que l’on doit attribuer à la fédération, compléter l’effectif du staff technique et utiliser le nom de la fédération pour organiser une levée de fonds » a expliqué Eugène Péhoua Péléma .

« Toutes ces accusations n’ont pas le droit d’être du fait que je suis le  DTN et  j’ai le droit de discuter du budget, de proposer des noms pour compléter le staff technique. L e troisième point ne tient pas aussi la route car j’ai des parents, amis et connaissances qui ont accepté juste de m’apporter leur soutien en fournissant des équipements sportifs afin que la direction technique nationale puisse mettre à la disposition des joueurs », a-t-il martelé.

En ce qui concerne la liste des joueurs sélectionnés pour la fenêtre de Benguela, Eugène Péhoua Péléma précise : « J’ai envoyé une liste des joueurs  plus d’un mois au secrétariat de la fédération pour procéder à leurs inscription sur la plateforme MAP afin de permettre à la FIBA de connaitre ces joueurs. Dommage, le secrétariat a fait ce travail à trois jours du départ tout en supprimant les noms des athlètes qualifiés qui pourront nous faire un bon match. Difficile de comprendre et d’expliquer cette situation qui était un plan de la fédération pour m’écarter entant que DTN ».

Ces problèmes sont synonymes des égaux et des intérêts de chaque partie ?

 La réponse à cette interrogation risquerait d’être positive. De l’intérêt égoïste des uns et des autres découle une chute nationale et pire entraine la perte de vitesse d’une génération des athlètes qui voient leur avenir partir en fumée. Cette situation est très préoccupante et appelle à une prise de conscience des autorités sportives et celles qui gèrent le Basket centrafricain sans oublier les athlètes eux-mêmes.

En dépit de tout, le DTN se dit ouvert à la réconciliation et l’unité de tous les acteurs car l’amour de la patrie doit animer tout le monde. Un travail d’identification et de suivi des jeunes talents  de la diaspora est important surtout de constituer une équipe autour de Evans Ganapamo et de Allan Dokossi qui sont les étoiles montantes du Basket centrafricain.  En outre il ne faut pas créer une concurrence négative entre les locaux et les joueurs de la diaspora mais mettre plutôt l’accent sur l’excellence. Cependant, un réel défi est de rehausser le basket sur le plan national afin de donner la chance aux locaux de se faire valoir.

Brice Ledoux Saramalet