Elles sont une vingtaine de malentendantes à prendre part à une formation de 3 jours, organisée par l’UNFPA à Bangui sur le concept, la prévention et la réponse apportée dans la lutte contre les violences basées sur le genre et le VIH. 

Plusieurs thématiques ont été abordées lors de cette session de formation qui tourne autour des stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre et le VIH/Sida. A en croire Stéphane Ndara, coordinateur terrain VIH/ Covid 19 à l’UNFPA, l’objectif de cet atelier est de doter ces jeunes filles sourdes des outils nécessaires afin qu’elles aillent à leurs tour sensibiliser leurs paires aux quartiers. « Elles sont toutes des relais communautaires. Donc, à la fin de cette formation, nous allons organiser une grande compagne. Une occasion pour ces filles de parler de VBG et du VHI/ Sida à leurs camarades », a-t-il expliqué. 

Stéphane Ndara  demande à toute la population de les accueillir, les écouter et surtout de les prendre comme toute autre personne normale. « Étant sourdes, elles sont des citoyennes de ce pays. Alors, ne les rejetons pas à cause de leur handicap », a-t-il ajouté.

Les participantes, qui sont toutes les membres de l’Organisation des Jeunes Filles Sourdes pour la Solidarité et l’Inclusion en Centrafrique (OJFSSIC), n’ont pas caché leur satisfaction à la fin de cette formation. « Nous remercions l’UNFPA qui a pensé à nous en organisant cette formation qui nous a permis d’acquérir des connaissances sur les VBG et le VIH Sida. Nous sommes prêtes d’aller partager cette connaissance à nos frères et sœurs qui n’ont pas eu la chance de prendre part à cette formation »,  a témoigné Theresa Kpana, présidente de l’OJFSSIC dont ses propos ont été interprétés par Ezéchias Nguerepayo.

Cette formation de 3 jours a commencé le mardi 16 mars pour prendre fin ce jeudi 18 mars 2020.

Toutefois, selon Stéphane Ndara, n’exclut pas de pérenniser ce genre d’activité dans les villes de province de Centrafrique.

Brice Ledoux Saramalet