La salle du motel Yazipo à Boali, a servi de cadre le mercredi 16 août à un atelier de renforcement des capacités des para juristes  sur la lutte contre la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH  et SIDA, la tuberculose ainsi que les violences basées sur le Genre.

Le but de cet atelier est de donner des outils nécessaires aux participants provenant des 40 districts c’est à dire 7 régions sanitaires de la RCA afin qu’ils collectent des données sur la violation des personnes vivant avec le VIH et le SIDA, la tuberculose ainsi que les victimes des VBG dans leurs localités respectives. Ces données seront transmises au  RCED en vue de trouver un terrain d’entente avec les bourreaux soit de les traduire devant la justice.

L’ouverture s’est déroulée en présence de la secrétaire générale du Sous-préfet Josiane Koï, le maire de Boali Pierre Poutou, les représentantes de la Croix rouge Française ainsi que les principaux intervenants.

Dans son mot d’ouverture, le président de la délégation spéciale de la ville de Boali, Pierre Poutou a apprécié cette initiative qui permettra d’enrayer la discrimination dans la communauté. « Les victimes des Violences Basées sur le Genre, les personnes vivant avec le VIH et SIDA ainsi que les tuberculeux ont un rôle important à jouer dans la société », a dit le premier citoyen de la ville de Boali qui abrite cette session de formation.

De son côté,  Alexandre Désire Yagossindo, président de la commission sociale au RCED,  a souligné que ces para juristes sont formés pour relayer les préoccupations de l’organisation auprès des communautés. Cette première formation est capitale parce qu’il y a un besoin pressant dans toute la République Centrafricaine. « Pour que la question de discrimination, de stigmatisation,  de prise en charge et de test volontaire soit prise en compte, il faut former les gens capables de pouvoir porter le chapeau », a expliqué Alexandre Désire Yagossindo.

Il demande aux participants d’être assidus durant cette formation. « Il faut qu’ils prennent au sérieux ce qu’on leur enseigné » a-t-il souhaité.

Ces para-juristes recrutés sur les critères de leur compétence, de leur diplôme et de leur niveau d’instruction, travailleront auprès des autorités de leur localité en vue d’avoir des données fiables pour les mettre à la disposition du RCED. Ce renforcement des capacités qui est financé par le Fonds Mondial et géré par la Croix-Rouge Française, prendra fin le 21 août prochain. La prochaine formation aura lieu à Berberati.

Jude  Romain Koualet.