Plusieurs centaines de personnes ont pris part samedi 25 juin au Palais de la CEMAC à une session d’information sur les nécessités de modifier la Constitution du 30 mars 2022 afin de l’adapter aux réalités et aux aspirations du peuple, selon les propres termes des initiateurs.

Alors que la proposition de la loi constitutionnelle est transmise par l’Assemblée Nationale au Gouvernement pour avis, avant d’avoir aussi l’avis de la Cour Constitutionnelle, le Cercle de Réflexion pour la Constitution Républicaine (CRCR), composé par des proches du pouvoir et organisations politiques favorables à cette modification, est pour lui favorable à un référendum afin de donner plus de légitimité à cette nouvelle Constitution.

Le pouvoir et ses proches préparent déjà le terrain alors que les opposants à cette démarche attendent encore que le Chef de l’Etat se prononce officiellement sur cette procédure avant de prendre des actions.  Sur le terrain, l’idée gagne peu à peu la population centrafricaine, à l’exemple de ce jeune participant à cette campagne de communication. « La Constitution, c’est nous peuple qui avons voté. Elle-même prévoit les modalités de sa modification. Nous sommes heureux pour cette nouvelle qui va enfin permettre à ce que la prochaine Constitution tienne compte des réalités de notre pays car, elle est calquée sur le modèle de la France et du Benin. Elle a été regorge beaucoup de contradiction car, elle a été écrite dans la précipitation pendant la Transition, alors que Catherine Samba-Panza  voulait prolongé la transition pour lieux préparer les choses», a dit Igor, habitant le quartier Combattant dans le 8e arrondissement de Bangui.

Hyppolite Ngate, Coordonnateur de ce mouvement donne plus de précisions : « Nous avons voulu rendre public toutes les informations sur la proposition de la loi Constitutionnelle, portée par la majorité présidentielle à l’assemblée nationale il y a un mois. Le Cercle de Réflexion sur la Constitution Républicaine se veut comme un pont entre le législatif et le bas peuple. La Constitution est un instrument National dont le patron est le peuple. Le peuple doit être informé sur la modification. C’est ce que nous avons commencé à faire. Nous serons une armée de communication autour de ce projet », a-t-il expliqué.

Le CRCR a mobilisé ce jour-là plusieurs députés de la majorité présidentielle, le député Kevin Junior Kakpayen, président de la Commission Loi à l’Assemblée Nationale initiateur de cette proposition de loi, le 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale Evariste Ngamana, ainsi que plusieurs ténors du régime dont l’ancien député Mathurin Dimbele Nakoué. Après avoir expliqué les motivations et les nouveautés apportées à ce projet de loi constitutionnelle, un échange a été ouvert pour clarifier les zones d’ombres.

La proposition de la loi constitutionnelle, avant d’être transférée au gouvernement a bénéficié de 103 signatures des députés favorables sur les 140 que compte la 7e législature. Ce mouvement projette d’autres campagnes de communication à travers le pays.

Jean Ngbandi