Le Front Républicain de Héritier Doneng a finalement passé à l’action en remettant la pétition aux députés, le vendredi 29 avril 2022. Cette pétition comme tout le monde le sait déjà s’inscrit dans le cadre de la modification de la Constitution tant prônée par certains proches du pouvoir.
Sans surprise, la machine pour la modification de la Constitution centrafricaine est en marche. Le vendredi dernier, des centaines des jeunes envahissent la devanture de l’Assemblée Nationale. Ces derniers répondent ainsi à l’appel lancé par Le Front Républicain que coordonne Héritier Doneng, actuel directeur de cabinet au ministère de la promotion de la jeunesse, des sports et de l’éducation civique.
Ces jeunes qui sont venus des 10 arrondissements de Bangui veulent par leur présence soutenir ce projet qui crée déjà des soucis au milieu politique centrafricain. Cependant, si certains pensaient que la remise de cette pétition est un jeu d’enfant, cela a été tout le contraire ce jour car, les manifestants ont dû passer plus de 3 heures de tout sous le soleil avant que le Directeur de Cabinet du président de l’assemblée nationale ne vienne pour la réceptionner.
Pour ces derniers, ce n’est que normal puisque la liberté a toujours un prix. Pour Héritier Doneng, « ceci est la suite de compagne des 30 jours d’activisme lancée fin mars dernier. Nous tenons à ce que les députés organisent une consultation populaire afin de voir si les centrafricains sont pour ou contre le projet de modification de la Constitution. Si nous voulons la modification de l’article 154 qui met toujours en exergue les institutions de transitions alors que nous ne sommes plus dans une période de transition mais nous voulons à ce que certains aspects comme les droits des enfants, des femmes, des minorités soient prisent en compte ».
Héritier Doneng qui pilote le Front Républicain a aussi ajouté : « Que les esprits se calment. Notre initiative ne vise pas le sujet d’un 3èm ou 4èm mandat du président Touadera. Nous voulons à ce que le débat soit scientifique et technique et non basé sur des préjugés. Car nous savons tous que la loi ne dispose que de l’avenir ».
Quant aux autorités qui siègent au palais du peuple, tout citoyen dispose de ce droit de manifester ses envies en présentant ou en remettant une pétition aux élus de la Nation. D’où la raison pour l’Assemblée Nationale d’accepter de réceptionner cette pétition initiée par le Front Républicain.
Cependant, ladite pétition qui, selon Héritier Doneng, a recueilli plus de 600 milles signatures est désormais soumise à la réflexion des députés, les représentants légaux du peuple afin de la valider ou la rejeter. De l’autre côté, il y a la Société Civile qui observe encore cette machination et qui va surement entrer dans la danse au moment opportun.
En dépit de tout, quelques anecdotes qui méritent d’être mentionnés sont : D’abord que la majorité des jeunes qui ont répondu présents à cet appel n’a aucune idée sur les différentes dispositions ou articles dont le Front Républicain souhaite leur modification. Ensuite, ces jeunes n’ont pas hésité a réclamé haut et fort le per diem promis par les organisateurs. Enfin, il y a des indiscrétions qui circulent que le Président de l’Assemblée Nationale Simplice Mathieu Sarandji aurait refusé de prendre cette pétition qui a été réceptionnée par le 1er Vice-président Evariste Ngamana. Un fait qui risquerait de faire brûler le torchon entre les deux hommes.
La majorité des députés reste toutefois prudents sur cette affaire. Le Président de l’Assemblée nationale serait de ceux-là qui ne sont pas prêts à ouvrir cette crise, surtout que le président de la République Faustin Archange Touadera n’a pas encore dit officiellement sa position.
Brice Ledoux Saramalet
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