Après son retour du périple évangélique dans la Basse-Kotto, l’Apôtre Nicolas Guerekoyame Gbango a, lors d’un point presse mardi à Bangui  apporté des éclaircissements sur l’attaque du convoi de la délégation de l’église Elim alors que les versions ont été diversement relayées dans les médias

En effet, le samedi 05 juin 1021, une délégation des leaders et organisations des églises évangéliques Elim de Centrafrique, conduite par l’Apôtre Nicolas Guerekoyame a été prise pour cible par les groupes rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Tous les membres de cette délégation ont été dépouillés de leurs biens et les véhicules du convoi incendiés par les assaillants.

A en croire l’Apôtre,  l’incident s’est produit à 22 kilomètres de la ville d’Alindao après le village Nzélété. Le cortège a été attaqué dans une zone de forêt éclairée, coupée de réseau téléphonique. Le cortège qui devrait quitter Alindao sous escorte le 04 juin, a quitté le 05 en raison du retard des casques bleus de la Minusca.

Après avoir dépouillés les passagers à bord des véhicules du convoi, les assaillants ont brulé les 7 véhicules dont un appartient à l’ONG Cordaid. Aucun membre de la délégation n’a été torturé ni tué moins encore pris en otage.

Le Président des Eglises Evangéliques ELIM de Centrafrique a profité de cet incident pour lancer des appels aux acteurs de la vie politique centrafricaine. Il demande une grande mobilisation en vue d’apporter une solution à la crise centrafricaine. « A la classe politique centrafricaine, elle devrait d’avantage se mobiliser, et faire preuve d’une volonté politique affichée en vue d’apporter une solution globale et durable à la crise centrafricaine qui ne fait que perdurer».  

Aux Forces de Défense et de Sécurité l’Apôtre les invite à s’atteler à la protection de la population à travers la reconquête du territoire dans le respect de leur serment.   « Elles devront d’avantage s’atteler à la défense du territoire national, mais surtout à la protection des populations. Elle devront travailler dans l’esprit de leur serment et appliquer l’éthique en adoptant un changement de paradigme qui les éloignerait des tracasseries causées aux usagers de la route à travers les pratiques des formalités qui s’assimilent à des rackets et qui fragilisent la confiance entre la population, son armée, la gendarmerie et la police».

Aux autorités du pays, l’observation des dispositions de la Constitution garantissant la liberté des citoyens et la protection de la population civile est rappelée par l’Apôtre. En outre, les autorités doivent rechercher des solutions durables pour le retour définitif de la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain « à travers un dialogue constructif avec tous les fils et filles du pays».

A la société civile centrafricaine, l’homme de Dieu les invite à être apolitique enfin d’être la porte de voix des sans voix. L’Apôtre Nicolas Guerekoyame invite les confessions religieuses à  professer la paix et à être un instrument de la paix.

S’adressant aux groupes armés, l’Apôtre Nicolas Guerekoyame les appelle à cesser de faire de la population civile des victimes innocentes. Tandis qu’à la Minusca, il invite cette mission onusienne de toujours agir avec promptitude enfin d’être utile afin de sauver de nombreuses vies aujourd’hui en danger.

Cette délégation était composée de plus de 300 personnes. Tous revenaient de la Conférence annuelle qui a toujours lieu au siège de l’Union des Eglises Evangélique Elim en Centrafrique à Alindao. Pour cette année, cette conférence a connu la participation des fidèles de Bangui, Bambari, Bria, Bouar,  Berberati, Boda.

Par Anthony-Sibanda