Les élections locales s’annoncent à grand pas. Pour encourager la participation féminine à ces échéances, la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance, l’une des institutions de l’Etat Centrafricain  a pris à bras le corps la question de l’engagement des femmes à ce processus.

A cet effet, un atelier de sensibilisation des partis politiques sur la problématique de la parité et de la représentativité des candidats dans les régions a eu lieu ce mardi 13 septembre 2022 à la salle de conférence de motel Providence à Boali.

Ce renforcement des capacités d’une journée a regroupé les participants venus des sous-préfectures de Boali et Bossembele.

L’objectif est de sensibiliser et d’encourager les partis politiques à respecter la question de la parité aux prochains scrutins locaux et de pousser les femmes à être candidates.

Dans son intervention, Patricia Vidakoua, présidente de la commission spécialisée numéro 2 à la HABG, a expliqué à l’assistance l’importance que joue la femme dans les grandes instances de prise de décision si et seulement si les partis politiques leurs donnent la latitude à se représenter comme candidates.

Elle est revenue sur le bilan des élections présidentielle et législatives passées où on constate un faible taux de la candidate féminine.

Qu’est ce qui est à la cause de cet échec?

Patricia Vidakoua, répond en ces termes. « Nous avons la pesanteur sociale ou nos grands-parents ont inculqué dans la pensée de tout le monde que la place de la femme est à la maison pour faire le ménage, élever les enfants, s’occuper de son mari ».  Elle pointe du doigt certaines femmes qui ne veulent pas soutenir leurs pairs pendant ce processus.

Chaque participant surtout les femmes ayant pris la parole pour exprimer sa motivation et de poser des questions sur l’intervention de l’oratrice.

Honoré Seleyanga, président de la jeunesse sous-préfectorale de Bossembele interpelle les femmes à ne plus avoir peur des hommes pendant ces échéances électorales à venir. « Nous avons vu certains leaders de ce pays qui sont des femmes mais pourquoi pas vous ? Ayez ce courage, car nous sommes là  pour vous soutenir dans ce  combat », a-t-il encouragé.

Nadège, une participante  a pris cet engagement à déposer sa candidature à ce scrutin prochain mais elle demande l’appui technique et financier des partenaires. « Je ne vends que des viandes boucanées et si l’on me soutient, je ferai de mon mieux pour battre les hommes à cette élection », promet-elle.

A Patricia Vidakoua de conclure que peu importe les difficultés rencontrées, les femmes doivent corriger les erreurs du passé pour qu’on ait au moins 35% pour cent pendant ces élections locales.

Cet atelier faut-il le signaler, a réuni les représentants des partis politiques comme le mouvement Cœurs Unis(MCU), le Rassemblement Démocratique Centrafricain (. RDC), le Mouvement National des Indépendantistes (MOUNI),  le Mouvement de la Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et autres.

La Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance entend poursuivre cette activité de sensibilisation dans les autres préfectures du pays pour que les femmes soient imprégnées de cette thématique avant ce scrutin prévu probablement début 2023.

Judes Romain Koualet.