Rosalie Kobo-beth est une femme juriste qui se bat pour la cause  et l’implication des femmes dans le processus de paix en Centrafrique. A travers la plateforme dénommée « I londo awé » en passant par l’association des femmes juristes en Centrafrique, cette dernière a mis son énergie pour voir ses paires émanciper. Dans le cadre de la journée internationale de la femme africaine, célébrée le 31 Juillet de chaque année, Oubangui Médias s’est intéressé à elle.

De prime à bord, l’association I londo awé est une association à but non lucratif qui œuvre dans le domaine de plaidoyer, de défense des Droits des femmes et la participation des femmes dans le processus de paix en Centrafrique.  Cette plateforme a mené des campagnes de sensibilisation sur l’implication de la femme dans le processus de paix en Centrafrique à travers la commission vérité justice et réconciliation (CVJRR). Ces travaux ont abouti à l’accession d’une femme à la tête de cette structure (CVJRR) aujourd’hui.

Elle se réjouit : « Initialement, nous étions un collectif et nous avons mené la compagne sur l’implication des femmes dans le processus de paix à travers la Commission Vérité Justice Réparation et Réconciliation et nous avons obtenue plus de 5 femmes au lieu de 4. Et  cette commission est dirigée par une femme aujourd’hui », a-t-elle réjouie.

Après toutes ces batailles, l’association s’est érigée en une structure légale, disposant de papiers administratifs. Vu les difficultés des femmes centrafricaines en général et particulièrement celles des femmes victimes des violences basées sur le genre, I londo awé oriente ses actions sur le plaidoyer en faveur des femmes. Ces expertises ont ouvert la porte à des collaborations à l’extérieur du pays avec d’autres organisations féminines.

« Nous sommes membres  de l’Alliance des femmes Africaine pour la paix, nous travaillons aussi avec le REDAC,  le GIMAG au niveau de l’Union Africaine. J’ai représenté deux fois la RCA dans une formation Africaine sur la négociation, la médiation et le développement personnel du leadership au Sud Kivu à Bukavu en Juin 2023 et Juillet 2023 à Kinshasa. Cette alliance regroupe trois pays (RCA, RDC, MALI et MOZAMBIQUE) », a renchéri Rosalie.

Soucieuse du développement des femmes africaines en général et centrafricaine en particulier, une séance de travail sera organisée la semaine prochaine à Bangui pour un partage des acquis de cette formation: « Alors dans le cadre de cette journée, nous avons prévu  faire la restitution de la mission pour  réfléchir ensemble sur le rôle et la place de la femme dans le processus de paix d’ici la semaine prochaine  à MDS », annonce-t-elle.

Rappelant que grâce à ces petits efforts qui restent muets, plusieurs associations, réseaux de femmes sont en  progression contrairement aux années précédentes. Déterminée à aller jusqu’au bout, la brave dame appelle les autres à se joindre à elle pour faire entendre la voix des femmes. Car « seule on va vite mais ensemble on va loin », a rapporté Rosalie.

A titre de rappel, la journée internationale de la femme africaine est commémorée le 31 juillet de chaque année, en commémoration du 31 juillet 1962 date à laquelle des femmes de l’ensemble du continent africain se réunissaient pour la première fois pour mettre la toute première organisation dédiée aux femmes : l’organisation panafricaine des femmes. Des années après, des femmes africaines multiplient des initiatives transfrontalières pour discuter des questions liées à leurs droits sociaux. Celles de la Centrafrique ne restent pas en marge de ce combat.

Belvia Espérance Refeïbona