L’intervention militaire russe en Ukraine a fait de nombreuses victimes et plusieurs ressortissants africains résidents dans les villes ukrainiennes ont dénoncé le refus des policiers de leurs pays hôtes qu’ils montent à bord de trains ou bus pour fuir les hostilités.

Cette même scène est déplorée à la frontière avec la Pologne. Les vidéos et les témoignages montrant des policiers ukrainiens ou des agents de sécurité empêchant des Africains de monter dans des bus ou des trains, pour fuir l’Ukraine et les combats, ont suscité des réactions sur le continent.

Face à cette situation, l’Union Africaine (UA) a alerté dans un communiqué publié lundi 28 février 2022 et se dit être « particulièrement préoccupée » par « les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Cette inquiétude est aussi partagée par plusieurs Etats africains qui s’évertuent de rapatrier leurs ressortissants prient entre deux feux et ajouter à cela le trie des déplacés de guerre sur fonds de racisme.

Pour l’heure, plusieurs chancelleries africaines sont à la frontière polonaise pour négocier l’entrée de leurs ressortissants sur ce territoire et envisager leur rapatriement.

En date du 28 février 2022, 1534 marocains sont rentrés dans leur pays d’origine. Des centaines de tunisiens aussi grâce à l’avion militaire affrété par leur gouvernement.

Un premier contingent de dix-sept étudiants ghanéens sont arrivés à Accra.

Le Nigeria, le Cameroun, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont tous créé des cellules de crise. L’Ambassadeur ivoirien en Allemagne est en Pologne pour ramener dans la capitale ses ressortissants.

Et le cas des Centrafricains ?

Des sources à Bangui rapportent que des étudiants centrafricains sont aussi inscrits dans des universités ukrainiennes. Pour l’heure, nous ignorons leur nombre. Quelques-uns ont pu gagner des pays voisins mais ignorons le sort des autres.

Sur les réseaux sociaux, l’on ne cesse de déplorer le silence du Ministère des Affaires Etrangère de la République Centrafricaine qui n’a pas publié un communiqué, ni mis en place une cellule de crise pour procéder au recensement de ses ressortissants en vue de leur rapatriement.

« Les pays africains doivent mobiliser des avions et autres moyens de transport à la frontière polonaise pour évacuer les ressortissants de nos différents pays bloqués pour cause de racisme. L’Union africaine doit jouer un rôle catalyseur dans ce cadre », a tweeté l’ancien Premier Ministre et Député, Firmin Ngrebada.

Dossier à suivre…

Junior Max Endjigbongo