Dans la commune de Bimbo précisément au quartier Plateau, ces derniers temps, le vol à mains armées devient monnaie courante du fait qu’il y ait manque de postes de police et des patrouilles mixtes des Forces Armées Centrafricaines pour empêcher ces bandits de manœuvrer.

Les habitants de la localité de Plateau, Cattin, Foyer pour ne citer que ceux-là, se disent exaspérer du fait que ces derniers mois, les braqueurs opèrent librement sans être inquiétés. Pour éviter le pire, les habitants appellent les autorités compétentes à vite réagir.

Selon  des témoignages recueillis auprès des victimes de ces cas de braquage, ces bandits opèrent généralement dans la nuit. Pas plus tard dans la nuit de samedi à dimanche 19 mars 2023, Bernard un habitant de ce secteur a été visité par ces bandits. Ils ont emporté des biens et une importante somme d’argent: « Ces malfrats étaient venus au nombre de cinq aux environs de minuit et m’ont dépouillé de certains de mes effets que je citerai entre autres nos deux motos de marque TVS, cinq téléphones portables, des postes récepteurs, une somme d’argent et autres. Après avoir commis le forfait et avant de partir, ils ont encore tiré sur certains de mes cadets mais Dieu merci que les balles ne les ont pas atteint », a-t-il témoigné.

Toujours selon ce dernier,  avant que ces bandits commettent cet acte, ils ont braqué ses voisins dans la nuit de jeudi à vendredi. « Des jours passent où on ne cesse de vivre le cas de braquages. Il est devenu un quotidien pour les habitants de cette localité. Cette pratique fait que lorsque nous partons en visite chez certains parents et à partir de 19 heures, les conducteurs de mototaxi refusent de rentrer dans ce secteur par peur d’être braqués », a ajouté un autre habitant sous couvert de l’anonymat.

Ce fléau créé la peur et enfreint la libre circulation de la population dudit secteur.

Face à ce phénomène qui est devenu monnaie courante dans cette localité, Urie Darius, chef de ce quartier se dit fatiguer car c’est depuis le mois d’octobre qu’il a lancé un cri d’alarme aux autorités de la place et que son appel est resté sans suite jusqu’aujourd’hui.  « Nous avons eu deux cas de meurtres  orchestrés par ceux-ci au mois d’octobre sur une commerçante et un militaire qui était un élément de la garde présidentielle. C’est vraiment malheureux du fait qu’en une semaine, on puisse tuer deux personnes dans ma localité. Un grand secteur comme le nôtre qui est constitué de 21 quartiers n’a qu’un poste d’Office Centrafricain pour la Répression et du Banditisme (O.C.R.B). Est-ce possible ? » a déploré cette autorité locale.

Un appel des habitants a été lancé. Les autorités administratives et locales, les notables, ainsi que tous les porteurs de tenue de cette localité  sont appelés à fédérer leurs efforts pour qu’ensemble trouver une solution à long terme. Une rencontre a eu lieu ce samedi 18 mars, au niveau de l’école Plateau avec toutes les couches sociales (jeunes, vieux, femmes, jeune fille,  vieillards, enfants, chefs de quartier, chefs de groupes, président de la jeunesses, députés et autres…), afin de débattre sur cette question d’autre part mais aussi mettre en place une stratégie pouvant atténuer ces cas de braquages à répétitions en attendant que les autorités déploient les forces de sécurité dans cette localité.

La lutte contre les braquages, les vols à main armée, et le banditisme restent un défi énorme  pour les Forces de Défense et de la Sécurité Intérieure (F.D.S.I) qui font face à ce jour à un problème d’effectif ainsi qu’au manque des moyens logistiques.

Alexis Ngbodo