Didier Wangaï, l’un des leaders de l’UPC de Ali Darass a été tué dans un affrontement près de Bambari sur l’axe Ippy. Selon les informations Oubangui Médias, sa tête a été coupée par des Anti-Balaka qui soutiennent le pouvoir et est en circulation trois jours plus tard dans la ville de Bambari au centre du pays.

Adjoint en chef supposé du chef rebelle de l’UPC Ali Darass, Didier Wangaï a trouvé la mort dans des circonstances qui ne sont pas encore clairement élucidées. Mais des sources autorisées de Bambari ont confié à Oubangui Médias que mardi dernier, des anciens Anti-Balaka qui soutiennent les actions du gouvernement ont lancé un assaut sur une base des rebelles de l’UPC sur l’axe Ippy. Ils ont pu tuer plusieurs rebelles y compris  Didier Wangaï. Mais trois jours après sa mort, sa tête a trainé dans la ville de Bambari.

Horrible et difficile de voir, mais la population de Bambari était en liesse car pour eux, « celui-là fait partie des malheurs de la population de la Ouaka », comme a déclaré un habitant que Oubangui Médias a pu joindre au téléphone.

Qui est Didier Wangaï ?

Didier Wangaï est l’adjoint supposé de Ali Darass. Il fût une autorité locale dans la ville de Bambari notamment 2ème vice-président de la Mairie de Bambari en 2010. Il fût aussi chef de groupe de son arrondissement, même étant dans les maquis et quand Ali Darass contrôlait la ville de Bambari.

Depuis l’avènement de la Seleka en 2012-2013, Wangaï s’est rallié à Ali Darass, à qui il rend des comptes qu’il s’agissent des jugements coutumiers, des peines à subir ou des impôts et taxes à verser, en sa qualité de conseiller spécial et secrétaire général de Darass.

M. Wangaï a hérité des fonctions de chef de groupe de son père, qui fut également, en son temps, président de la délégation de la ville de Bambari.

Reconnu comme étant un des collaborateurs avérés du chef rebelle Ali Darras de l’UPC, il a été arrêté samedi 8 décembre 2018 puis transféré à Bangui pour être présenté aux autorités judiciaires. Mais quelques mois plus tard, il a été relaxé avant de regagner Bambari puis encore le maquis.

Son dossier reste pendant devant la justice centrafricaine, notamment la Cour Pénale Spéciale.

Fridolin Ngoulou