Le code de protection de l’enfant indique que la place des enfants n’est pas dans les cellules de prison mais plutôt à l’école. C’est par respect de ce texte que le Président de la République Faustin-Archange Touadéra a pris un décret présidentiel le 30 novembre à la veille de la fête nationale pour gratifier ces mineurs dont la majorité sont accusées de viol à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays.

C’est dans la matinée de ce vendredi 2 décembre que ces mineurs,  âgés  de 15 à 18 ans ont retrouvé leur liberté suite à une grâce présidentielle. Ils sont au total vingt (20) dont deux étrangers (tchadien et congolais du RDC).

Selon des hauts cadres du ministère de la famille, parmi ces vingt mineurs dix ont des parents à Bangui et vont regagner leurs familles d’origine. Les dix autres qui n’ont pas des parents ici vont être pris en charge par des organisations humanitaires nationales et internationales.

Comment va-t-on les insérer  dans la communauté? 

Pour répondre à cette nébuleuse question, Eloi Sylvestre Betindji, Directeur Général des Affaires Sociales et Actions Humanitaires a souligné que des mécanismes ont été aussitôt déclenchés après la décision du Chef de l’État Faustin-Archange Touadéra qui  consiste à sensibiliser les parents de ces mineurs pour faciliter leur réinsertion dans la société : « La ministre de l’action humanitaire nous a instruit de prendre toutes mesures techniques et nécessaires pour prendre attache avec leurs parents pour un accompagnement psychosocial afin de  favoriser leur réinsertion et éviter à ce qu’ils ne reviennent plus en prison », indique -t-il.

Bertrand (nom d’emprunt) est l’un des ceux qui n’ont  pas de parents à Bangui. Il a été arrêté pour des raisons de viol d’une mineure de quinze ans. Après avoir passé plus d’un an à la prison de Ngaragba, il remercie le Président de la République  pour cette grâce inouïe.

Divine, mère d’un des détenus n’a pas caché son émotion, larmes aux yeux, elle remercie le chef de l’État pour cet acte de gratitude : « Vraiment Dieu est grand, je n’arrive pas à croire mais tout ce que je peux dire c’est de demander au créateur de l’humanité de veiller sur notre président Faustin-Archange Touadéra », sans retenir ses émotions, Divine verse encore des larmes de joie car selon elle,  son fils a été accusé à tort.

Toutefois, des kits d’hygiène et alimentaires ont été remis à ces organisations pour la prise en charge de ces mineurs.

Il y a une maxime de Victor Hugo qui dit : « Ouvrir une école, c’est fermer une prison ». Cela voudrait dire que la plus part du temps de l’éducation des enfants se passaient à l’école ou les enseignants demandent aux élèves d’observer les principes établis dans le pays pour éviter les punitions. Aussi, afin de ne pas se lancer dans le banditisme pour se retrouver à la prison.

Il est à noter que cette mesure de grâce est applicable sur toute l’étendue du territoire concernant les mineurs se trouvant dans les prisons de la Centrafrique.

Christian Steve SINGA