L’accord politique pour la paix et la réconciliation (APPRD) aura deux ans le 06 février 2021. Le premier Ministre Firmin Ngrebada a fait un bilan avant d’indiquer que la suite de la mise en œuvre de cet accord ne se fera qu’avec ceux qui sont restés fidèles à leurs engagements.

Ici un extrait de son discours à l’issue de la réunion de suivi avec les garants, les facilitateurs et les représentants de certains groupes armés, ce 5 février au Palais de la Renaissance.

« Depuis sa signature, le gouvernement a suffisamment démonté sa bonne foi dans le respect de ses principaux engagements. Je prends à témoins les garants et les facilitateurs, ainsi que toute la communauté internationale qui nous accompagne dans la mise en œuvre de l’accord.

J’en veux pour preuve, la formation aussitôt après la signature de l’accord d’un gouvernement inclusif, la nomination des représentants des groupes armés à des postes de haute responsabilité, notamment à la présidence de la République et à la Primature, l’opérationnalisation de tous les organes de mise en œuvre et de suivi de l’accord, ainsi que la promulgation des lois sur la décentralisation et le statut des anciens chefs d’Etat et celle régissant les partis et groupements politiques.

Du côté des groupes armés, un début d’effort a été observé à travers les démantèlements des barrières illégales, la libération des bâtiments publics et l’adhésion au processus du DDRR.

Les efforts conjugués des différents acteurs y compris les garants et les facilitateurs ont ainsi permis d’assurer progressivement la libre circulation des personnes et des biens, la restauration de l’autorité de l’Etat à travers le déploiement de tous les préfets et sous-préfets, la mise en œuvre du processus DDRR dans le nord-ouest et le nord-est, le déploiement des forces de défense et de sécurité intérieures, du corps judiciaire, des services sociaux de base et la relance des activités économiques.

Par ailleurs, il est judicieux de souligner les progrès enregistrés en matière de justice transitionnelle à savoir, la mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.

Les nombreux cas de violation déplorés tout au long de la mise en œuvre et tout récemment, l’alliance de certains signataires, notamment les 3R, l’UPC, le MPC, les Anti-Balaka et le mouvement RJ Sayo avec la CPC ont finalement révélé que ceux-là avaient un agenda caché.

Les dernières attaques, visant à perturber le processus électoral et à déstabiliser les institutions de la République, en sont la parfaite illustration. C’est pourquoi le gouvernement en tant que garant des intuitions sous la très haute autorité du président de la République Chef de l’Etat s’est engagé avec l’appui de la Minusca et des alliés à mettre fin à cette entreprise meurtrière.

Il en est des mesures, prises en guise des sanctions à l’encontre des leaders de ces groupes armés, notamment leur révocation aux différents postes de responsabilité.

Tous ces faits ont naturellement suscité des interrogations au sein de l’opinion nationale et internationale sur l’avenir de l’accord de paix du 6 février 2019. Mais, je me permets de souligner que nous sommes dans la pleine application de l’accord. La mise en œuvre de l’accord ne se poursuivra qu’avec ceux qui sont restés fidèle à leurs engagements ».

 Fridolin Ngoulou