Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine (RCA), Mankeur Ndiaye, est rentré mercredi, 27 octobre, à Bangui, après une mission à Washington et à New York, au cours de laquelle il a plaidé en faveur de la RCA, à quelques semaines du renouvellement du mandat de la MINUSCA par le Conseil de sécurité.

« A Washington, le Représentant spécial a eu des séances de travail avec le Directeur du Bureau de l’Afrique centrale du Département d’Etat américain et le Sous-secrétaire adjoint. Les discussions ont porté sur le prochain renouvellement du mandat de la Mission et la situation en RCA », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, au cours du point de presse hebdomadaire.  

 A New York, devant le Conseil de sécurité à l’occasion de la présentation du rapport du Secrétaire général sur la situation en RCA, le Représentant spécial a précisé que « la reconduction du mandat de la MINUSCA, l’engagement des partenaires techniques et financiers internationaux de la RCA, l’appropriation nationale des processus politique et de paix ainsi que la forte volonté politique du gouvernement, demeurent indispensables à l’adoption et la mise en œuvre de solutions politiques durables ». 

 Durant la session au Conseil marquée par l’intervention, depuis Bangui, du Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, le Représentant spécial a  notamment félicité le Président et son Gouvernement pour la déclaration de cessez-le-feu, le 15 octobre, la qualifiant de « grande ouverture au dialogue » et qui « devrait amorcer la phase opératoire de la feuille de route conjointe pour la paix en République centrafricaine adoptée, le 16 septembre 2021, par la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) ».  

 « La complémentarité positive de la feuille de route conjointe et de l’Accord du 6 février 2019, facilite la jonction des garants, l’Union Africaine et la CEEAC, et les États de la sous-région, facilitateurs, dudit Accord de renouer des interactions synergiques afin d’en relancer la mise en œuvre », a ajouté le porte-parole, citant le Représentant spécial. Ce dernier a en outre appelé tous les groupes armés et leurs leaders, sans exception, à se souscrire « sincèrement au processus de paix en exécutant de bonne foi toutes leurs obligations en vertu de l’Accord du 6 février et de la feuille de route conjointe ».   

 De son côté, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a qualifié de tentative de manipulation par certains médias et les réseaux sociaux, la diffusion d’une prétendue vidéo récente d’Ali Darassa empruntant les moyens de la MINUSCA pour ses déplacements. « Les images diffusées sont anciennes et antérieures aux violences qui ont éclaté en décembre 2020 avec la CPC. Elles ont été délibérément enlevées de leur contexte dans une claire tentative de désinformation et d’instrumentalisation de l’opinion publique afin de ternir l’image de la MINUSCA et nuire aux liens avec la population », a précisé le porte-parole militaire. En termes de mise en œuvre du mandat de protection des populations civiles, il a indiqué que la Force a mené 1877 patrouilles au cours de la semaine écoulée sur l’ensemble du territoire centrafricain. 

Pour sa part, la porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, Capitaine Mazalo Agba, a fait savoir que le 20 octobre, UNPOL a appuyé le transfèrrement de trois détenus par vol UN de Kaga-Bandoro vers Bangui. Ces derniers, poursuivis pour diverses infractions de droit commun, ont été ensuite conduits de l’aéroport Bangui M’Poko à la section de recherches et investigations de la Gendarmerie. Relativement au renforcement des capacités, elle a indiqué que 60 personnels de la Police et la Gendarmerie centrafricaines participent actuellement à Bangui à deux sessions de renforcement des capacités sur la lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent, et sur les violences sexuelles basées sur le genre. 

Minusca