Avant et après les crises militaro-politiques que le pays a traversées, des personnes âgées ici à Bangui qu’à l’intérieur du pays sont parfois accusés des pratiques mystérieuses à cause de leurs vulnérabilités.
Cette journée a été instaurée par les Nations-Unies dans le but de pousser les Etats et des gouvernements à prendre en charge les personnes âgées qui sont dépourvues de force physique et ne peuvent pas exercer des activités leurs permettant de se prendre en charge.
En RCA, malgré que le pays ait ratifié plusieurs conventions des Nations-Unies, la mise en application de cette disposition internationale pose un sérieux problème.
La situation des personnes de cette tranche d’âge est de plus en plus déplorable, celle-ci s’était aggravée avec l’arrivée du COVID-19 et les multiples crises militaro-politiques.
Nous nous sommes rapprochés auprès de David Ngoya, domicilié derrière le lycée Gobongo, il est âgé de 92 ans. Celui-ci nous raconte son quotidien : « Je suis un ancien instituteur admis à la retraite avec la grade de sergent-chef au temps de Kolingba. J’ai opté pour l’enseignement par vocation, puisqu’on nous appelait des « Moudjou-vouko », c’est-à-dire des blancs qui ont les teins noirs. Aujourd’hui, je suis fier de servir mon pays dans la loyauté. Je suis actuellement à la maison et ne je pouvais plus me déplacer au-delà de deux cent mètres, parce que j’ai un problème de vue je me déplace grâce à l’appui de mes petits fils mais quand ils ne sont pas à la maison, c’est difficile pour moi d’aller faire les besoins. Je n’attends que mes jours sur cette terre ».
Sur la question de savoir comment ce patriarche a fait pour totaliser cet âge ? Il répond : « depuis bas âge; je ne connais pas insulter les gens, je n’hésite pas d’apporter mon soutien aux personnes âgées, et j’ai toujours respecté les dix commandements de la Bible. Mais, je verse souvent des larmes lorsque j’écoutais les jeunes d’aujourd’hui répondre méchamment aux personnes dont leurs âges dépassent ceux de leurs pères. Les personnes âgées sont accusées de la sorcellerie, une personne qui procèdent la sorcellerie ne peut en aucun cas atteindre certaines âges ».
Ceux-ci sont parfois abandonnés par leurs propres fils et filles et ils sont obligés de quémander au bord des routes. Il n’y a pas un centre d’hébergement de ces personnes qui pourtant devraient être un monument pour la génération future.
Christian-Stève SINGA
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