Le Centre Catholique Universitaire de Bangui (CCU) organise du mardi 13 au samedi 17 avril à l’Université de Bangui, une compagne gratuite de dépistage à l’endroit des étudiants et étudiantes.

 Cette campagne permet à ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’aller dans les différents centres de dépistage de la capitale de se faire dépister gratuitement et surplace. 

Penalty Cyrille Aliongba, étudiant en quatrième année de médecine et l’un des préleveurs de sang exhorte les étudiants et étudiantes à venir massivement se faire dépister gratuitement. « Nous avons constaté que plusieurs jeunes ont souvent la peur ou la honte de se faire dépister. Cela n’est pas une bonne chose. Le fait de connaître sa sérologie permet à chacun d’être prudent, de se protéger davantage et de protéger également les autres », a-t-il souligné. 

Pour lui, beaucoup de personnes continuent de penser que la transmission du VIH/Sida se fait uniquement par la voie sexuelle. « Il y a la transmission via le contact sanguin, de la mère à l’enfant, pendant l’accouchement et à travers l’utilisation des objets souillés, d’où nécessité de se faire dépister le plus vite possible, car dans une situation ou une autre, tout le monde est exposé à la maladie du Sida », a-t-il renchéri.

Si, se faire dépister volontairement est parfois difficile pour les uns, d’autres au contraire attendent ce moment. François d’Assise Seregaza, un étudiant qui n’a pas hésité de se faire dépiste témoigne. « Je suis venu me faire dépister afin de connaître mon statut sérologique. Je n’ai pas peur au cas où le résultat sera positif. Je serai serein pour suivre le conseil des médecins, suivre le traitement pour garantir ma santé », a-t-il témoigné.

Pour certains étudiants, à nos jours, le Sida ne doit plus  faire peur. Il y a des maladies comme le paludisme qui tuent facilement plus que le Sida. « Se faire dépister, n’est pas synonyme d’avoir plusieurs partenaires sexuels mais c’est pour avoir la conscience afin de garantir sa santé », a déclaré une étudiante sous l’anonymat.

Lors de cette compagne de dépistage volontaire, une équipe des pairs éducateurs sensibilise les étudiants sur la nécessité de se faire dépister, à pratiquer la fidélité avec leurs partenaires, à porter le préservatif lors des rapports sexuels, et aussi à pratiquer l’abstinence.

Cette campagne de dépistage volontaire se déroule dans un contexte où la République centrafricaine comme les autres pays de la planète, est dans la dynamique de lutter contre la maladie du Covid-19 qui est en train de tuer des millions de personnes dans le monde, et surtout des personnes qui ont des antécédents sanitaires. 

Rayms Yanguere