Mardi 22 décembre 2020, Jean Serge Bokassa, candidat N°17 à la présidentielle et N°14 à la députation dans la circonscription de Mbaïki 2 s’est retiré de la course à cinq jours des scrutins encore sous tension sécuritaire.

Des raisons de ce retrait et son enjeu pour les prochaines élections 

Le candidat N°17 Jean Serge Bokassa l’un des jeunes politiques montants se présentait pour la 2e fois à la présidentielle de 2020. Le jour du dépôt de sa candidature, le fils de l’ancien empereur Bokassa 1er avait perdu son épouse, un premier coup dure pour la suite du processus électoral.

Malgré ce temps de deuil, l’homme politique n’a pas baissé les bras. Même si beaucoup d’observateurs attribuent ce retrait de la course à cette perte importante, officiellement, Jean Serge Bokassa voit les conditions sécuritaires préoccupantes : « Je suis au regret de vous notifier mon retrait du processus électoral, pour des raisons pratiques et évidentes  relatives aux conditions de sécurité», a-t-il présenté dans la lettre du retrait adressée à la présidente de l’ANE.

Ce retrait pourra-t-il avoir des conséquences sur la tenue des prochaines élections du 27 décembre 2020 ? Jean Serge Bokassa brandi les articles 115 et 116 du Code Electoral en vigueur.

Selon l’article 115, « en cas de décès, d’empêchement définitif ou retrait de l’un des candidats entre la publication de la liste des candidats et le premier tour, l’organisation de l’élection est entièrement reprise avec une nouvelle liste des candidats sur décision de la Cour Constitutionnelle saisie sans délai par l’ANE ou toute partie intéressée ».

Par ailleurs, l’article 116 stipule que : « en cas de reprise de l’élection, une nouvelle date est fixée par décret pris en conseil ministre dans quarante-cinq jours qui suivent la date du constat de l’événement qui en est la cause».

Jean Serge Bokassa saisit par la même occasion la Cour Constitutionnelle.

Un collectif des candidats dans la Lobaye a aussi demandé le report des élections dans la Lobaye. Ils sont sept de solliciter ce report en rapport avec l’insécurité et l’absence de campagne dans les régions.

Fridolin Ngoulou