Le ministère de la justice, de la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, Garde des sceaux dispose désormais d’un site d’information numérique. Ce site Internet va faciliter la visibilité des réalisations dudit ministère et favoriser un accès facile aux informations judiciaires par le public. Le lancement officiel de ce site s’est déroulé le 26 avril 2022 à l’Hôtel Ledger à Bangui. 

Si le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera a plusieurs fois réitéré son engagement de faire de la justice son cheval de batail, plusieurs centrafricains n’ont pas vraiment accès aux services de la justice. Ce qui entraine parfois le découragement des uns et des autres qui n’arrivent pas à mettre la main facilement sur les professionnels de la justice et aussi qui ne connaissent souvent pas les procédures judiciaires qui leur permettent de régler leurs litiges de manière formelle.

Pour ce faire, ledit ministère a pris attache avec l’Union Européenne qui a aussitôt accepté d’apporter une expertise dans ce contexte à travers le projet Altair Asesores en concevant un site internet. L’idée est qu’à travers ce site internet, le ministère va alors mettre toutes les informations, les services et les adresses des professionnelles de justice en ligne.

Le soutien de l’Union Européenne au Ministère de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance se fait par le biais du Programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité et la gouvernance en République Centrafricaine de l’Union Européenne, financé par le 11ème FED qui fournit le cadre stratégique et opérationnel de l’assistance technique. Cette assistance Technique est mise en œuvre par ALTAIR Asesores. La création de ce nouveau site a été rendu possible grâce au Programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité et à la gouvernance en République centrafricaine – REJUSEC- financé par l’Union européenne

 « Ledit programme consiste à contribuer à la réforme du système judiciaire et du secteur de la sécurité », a indiqué SEM Douglass Carpenter, l’ambassadeur de l’Union Européenne en Centrafrique.  

Il a également ajouté : « Toutefois, il vise à contribuer à l’amélioration des  capacités de la performance et de l’efficacité du système judiciaire en RCA. Et, renforcer les capacités du secteur de la sécurité ».

Le ministre d’Etat de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance, Garde des Sceaux, Dr Arnaud Djoubaye-Abazene qui a présidé le lancement dudit site a salué la contribution de l’Union Européenne dans le cadre de réforme du système judiciaire centrafricain. Il a cependant précisé que : « Grace à ce site d’information numérique, chaque citoyen va connaitre les frais des services juridiques, prendre des rendez-vous avec les responsables et commenter directement les faits juridiques du pays. Cela va réduire le risque considérable des arnaques des certains acteurs de la justice qui demandent parfois une somme élevée en terme de frais d’un service judiciaire ».

Le ministre d’Etat Arnaud Djoubaye-Abazene a mentionné aussi le fait que ce portail servira d’une grande plateforme pour les étudiants qui sont inscrits à la Faculté des Sciences juridiques et politiques. Ceci va leur permettre de faire des recherches dans les différents domaines de la justice en Centrafrique.

Pour se rendre sur le site qui est déjà opérationnel, il suffit de cliquer sur :« www.justice.gouv.cf » et l’interface s’ouvrira avec les différents rubriques. Ce qui va sans doute permettre à tous les centrafricains et même les étrangers d’avoir accès facile aux différents services et de rentrer en contact avec les informations et tous les acteurs judiciaires.  

Plusieurs ministères de la RCA ne disposent pas encore des sites Internet alors que le pays tend vers la numérisation de ses services. C’est un véritable atout pour la justice de disposer d’un site web professionnel, vitrine du secteur de la justice dans le pays.

Le souhait pour nombreux participants à ce lancement est de voir le projet Althair accompagner les ministères clés à rendre opérationnel leurs sites Internet afin de favoriser la circulation des informations et réduire les tracasseries qui poussent parfois les usagers à se désintéresser de l’administration publique, alors le président de la République Faustin Archange Touadera a placé la question de la modernisation de l’administration publique parmi ses priorités.

Ledit lancement a enregistré la présence du ministre de l’intérieur et de la Sécurité publique Michel Nicaise Nassim et de certains partenaires. On note également la présence de plusieurs acteurs de la justice qui ont tous apprécié cette initiative qui donne l’occasion de dématérialiser l’accès à la justice.

Brice Ledoux Saramalet