La journée internationale des jeunes filles est célébrée le 11 octobre de chaque année. En Centrafrique, dans quelles conditions évoluent les jeunes filles ?
« Notre temps est venu, nos droits, notre avenir » c’est le thème retenu pour la journée internationale des filles édition 2022. Le droit des filles en Centrafrique est-il considérer ? Pourtant les filles sont victimes des beaucoup des cas des violences faites aux femmes, des violences basées sur le genre. Elles sont victimes d’esclavage moderne dans les sociétés. Des hommes contraignent souvent les filles à se livrer sexuellement afin de bénéficier des avantages. L’excision est encore monnaie courante dans certaines régions du pays. Ces maux vont à l’encontre du développement social des jeunes filles L’éducation des jeunes filles aux sexes est encore considérée comme tabou, ce qui fait que nombreuses perdent leur virginité étant encore mineures.
Cependant, des actions restent timides concernant l’épanouissement des filles. Aujourd’hui, le monde courre derrière la vision de 50/50. C’est pourquoi, des actions concrètes sont nécessaires pour pousser les filles vers l’éducation et un épanouissement harmonieux afin de relever ce défi de parité. Il est temps d’apprendre aux filles qu’elles ont le droit de consentir pour lever un obstacle majeur qui entrave leur vie et leur accomplissement. La Déscolarisation, l’excision, l’exploitation, l’esclavage, le travail infantile, les mariages précoces et forcés, les violences sexistes et sexuelles, les grossesses précoces entravent les droits des filles et ont des conséquences graves sur leur évolution sociale.
Sur le plan national, beaucoup de jeunes filles se lancent dans la prostitution sans leurs consentements puisqu’elles ne sont pas dans des conditions de vie normale, d’autres sont orphelines totales et n’ont personnes pour leurs donner un coup de main. Certaines ont abandonné les études pour suivre des copines et gagner facilement leur vie par manque de soutien adéquat. Face à ce constat alarmant, il est temps que des dispositions soient prises par nos États ou des organisations internationales pour mieux encadrer les filles afin de leur garantir un meilleur lendemain en Centrafrique.
Il serait très préférable de faciliter l’accès des jeunes filles à l’école peut être en rendant gratuit l’accès aux filles dans certains établissement scolaires pour les encourager à franchir au moins le niveau primaire.
« Il est temps de relever le défi car nous ne sommes pas que l’avenir du pays, mais nous sommes le présent et l’avenir du pays en même temps. Revendiquons nos droits tout en faisant notre devoir de jeunes filles. L’important n’est pas d’inscrire les filles à l’école, mais le plus important est de faire le suivi de leurs études tout en les aidants psychologiquement, financièrement avec un peu d’affection. L’Etat doit créer des cadres favorables à l’épanouissement et à l’autonomisation des jeunes filles », a déclaré Epiphanie Nambozouina, présidente fondatrice de l’association Soleil de Centrafrique, une association qui regroupe les jeunes filles et qui lutte contre la traite des personnes, en faisant aussi la promotion l’autonomisation de la jeune fille.
Le 11 octobre doit être, plus que jamais, une journée de mobilisation générale afin de rappeler au monde l’importance des droits des filles et d’apprendre à ces dernières qu’elles ont le droit de décider par elles-mêmes, pour elles-mêmes.
Dorcas Bangui Yabanga
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