Cinq députés Centrafricains sont de retour après deux semaines passées à la 5eme session du parlement Africain en Afrique du Sud. Ils sont rentrés samedi 5 juin 2021 à Bangui.

Cette session du parlement africain avait connu la participation de cinq députés Centrafricains. La première expérience avec leurs collègues de l’Afrique n’a pu se terminer avec succès, à cause du boycott du vote des membres du bureau par des parlements de l’Afrique du Sud, du Malawi et du Zimbabwe.

Chef de délégation centrafricain, honorable Aurélien Simplice Zingas dresse un tableau sombre de cette première participation.  « Nous revenons franchement déçu, déçu parce que nous les parlementaires panafricains, nous avons fait honte à nos peuples qui nous ont élu. Cette session était consacrée à la mise en place du nouveau bureau ainsi que des bureaux commissions permanentes et des corpus sous régionaux. Malheureusement, trois pays ont pris les 51 autres en otage . Ils voulaient que le bureau soit une rotation, ce que les autres n’ont pas accepté », a-t-il expliqué avant de noter qu’une nouvelle session sera convoquée dans un mois, dans un autre pays pour achever les travaux.

Le député Zingas avait été interdit de voyager pour raisons de justice mais finalement, la justice lui avait donné l’accès à ses papiers avant d’effectuer ce déplacement. Ses autres collègues se disent réconforter par la levée de cette mesure, comme l’a souligné le député Mathurin Massikini.« Nous étions mal à l’aise mais l’arrivée de notre collègue nous a soulagés », a-t-il confié.

Pour le député du parti d’opposition Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), les attaques à travers les réseaux sociaux en leur nom ne sont pas fondées. « Ce classicisme de koudoufarisme n’a pas sa place. Les gens osent salaire le nom de la famille Koudoufara, c’est regrettable. En ce qui me concerne, je suis resté 40 ans en RDC sans trahir mon parti. Dire que toute la délégation était du MCU est une fausse information. Cela a joué sur nous car, les autres ont prêté serment le matin, nous centrafricains dans la soirée », regrettent le député, qui se réserve le droit de déposer une plainte contre les auteurs des tracts en leurs noms.

La prochaine session parlementaire africaine est prévue dans un mois pour la mise en place du bureau de cette institution africaine.

Jean Ngbandi