Une guerre qui ne dit pas son nom se livre entre les Hommes et les hippopotames sur l’Oubangui dans la Sous-préfecture de Mobaye. Cette ville est presque ceinturée par le fleuve Oubangui qui a un réel potentiel en pêche. La pêche est alors l’activité assez répandue dans la localité et fait partie intégrante des activités génératrices de revenu des habitants du Chef-lieu de la Basse-Kotto. Mais, elle devient très difficile ce dernier temps à cause de présence très nombreuses des hippopotames qui s’en prennent aux navigants.

Entre les villages Lembô et Bôh siège la base marine des hippopotames dont celle-ci est infranchissable par les navigants. Les animaux aquatiques appelés « Hippopotames » et dans la langue locale « Mbimba » sont par ailleurs des espèces protégés mais, ils deviennent de plus en plus une bande, qualifiée des « rebelles aquatiques » dans la Sous-préfecture de Mobaye.

Pendant une décennie, ces espèces ont occasionné de mort de 103 personnes, juste dans la Sous-préfecture de Mobaye. Le vendredi dernier, deux jeunes garçons de même famille, âgés respectivement de 14 et 16 ans sont partis pour la pêche sur l’Oubangui. Ces enfants étaient déchiquetés par ces bêtes sauvages qui jouissent d’une protection même internationale. Au mois de Juin dernier, quatre (4) personnes ont été tuées et trois autres blessées par des hippopotames.

Notons qu’en 2012, une demande d’autorisation a été initiée par l’ancien Député de Mobaye Monsieur Raphael Langandi-Junior et elle a été approuvée par l’ex ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche Emmanuel Bizo pour abattre les hippopotames devenus dangereux à Mobaye. Mais cette autorisation n’a pas été exécutée. Sauf qu’en 2021 de passage dans la Ville, une de ces bêtes protégées a été tuée par un élément de FACA en patrouille à 04h du matin sur la rive.

Enfin, qui sortira vainqueur dans ce combat entre les hippocampes et les Hommes? Qui doit jouer à l’arbitrage? Se questionnent des nombreuses personnes dans la ville de Mobaye. Les navigants de Mobaye et ces environs se demandent toujours entre les humains et bêtes féroces qui doit-on protéger?

Cette opération de chasse à l’homme par les hippopotames devient de plus en plus sanglant entre les deux camps. Des mesures exceptionnelles doivent être prises pour sécuriser la navigation sur l’Oubangui, depuis la ville de Mobaye.

Le Destin Saraga