Plusieurs activités de sensibilisation ont été organisées par le Ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local appuyées par l’équipe CIVIPOL dans le cadre de l’état-civil avec la mobilisation des artistes.

La Compagnie Théâtrale « Les perroquets de Bangui » et l’artiste Losseba Ngoutiwa ont été mis à contribution dans cette campagne sur l’enregistrement des enfants à l’état-civil à travers des sketchs et chansons sur l’intérêt de la délivrance d’actes de naissances aux enfants scolarisés et ne disposant pas d’acte de naissance.

L’objectif est de les amener à contribuer à l’éducation civique de la population et à une culture pour aller vers les services d’état-civil à travers les voies légales.

La Compagnie Théâtrale « Les perroquets de Bangui » à participé à cinq campagnes organisées dans le cadre de ce projet et se dit satisfait du travail abattu, souligne Baba KPION, l’un de principaux acteurs et responsable de la troupe.  « Lorsque nous étions à Bouar nous avons constaté que la population de Bouar et de Bocaranga sont venues pour le festival et ont manifesté leur intérêt particulier sur les questions d’état-civil », témoigne-t-il. Il relève cependant que beaucoup de personnes dans notre communauté ont tendance à négliger le théâtrale alors que c’est un moyen puissant de sensibilisation pour la population dans le cadre du changement de comportement.


L’interaction avec la population

 
Baba Kpion poursuit que dans le cadre de ces activités de sensibilisation sur l’état civil, sa troupe privilégie la technique jeu d’interaction avec la population.  « Nous avons joué une pièce théâtrale sous le format que l’on appelle forum. Ce format qui consiste à interagir avec la population et de connaitre leurs besoins réels et les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Nous nous sommes rendus compte que beaucoup d’enfants n’ont pas d’actes de naissance et les parents manquent d’informations sur la procédure de délivrance d’acte de naissance et nous pensons que le message que nous avons voulu passer a été saisi par la population avec l’interaction que nous avons engagée ».

Pour BETTO Martinez Landry connus sous le nom «  Losseba Ngoutiwa», il  se dit heureux d’avoir apporté sa modeste contribution  dans cette campagne: « Nous avons aussi constaté que beaucoup d’enfants n’ont pas d’actes de naissance et ces campagnes nous ont permis de comprendre qu’il est nécessaire de poursuivre cette sensibilisation afin de permettre aux enfants scolarisés ne disposant pas d’acte de naissance d’en bénéficier », souligne-t-il.
Les acquis de cette Campagne

Pour Flavie GBAGOUM nommée « Mama GBARI », une autre actrice de la troupe Théâtrale « Les Perroquets de Bangui », toutes ces campagnes leurs ont permis de comprendre l’état-civil et d’aborder ces questions dans les pièces théâtrales. « Au début ce n’était pas facile car c’était aussi un sujet nouveau pour nous dans le cadre de nos prestations.  Mais aujourd’hui nous sommes aguerris sur la question d’état-civil et capable de transmettre le message à la population et cela, grâce à l’encadrement de l’équipe de communication de CIVIPOL ».

 Dans son intervention, elle s’est rappelée qu’il y a les notions sur la procédure d’enregistrement des enfants à l’état civil qui n’étaient pas bien maitrisées, avant de saisir de cette occasion.   « Nous avions une méconnaissance sur la procédure, a plus forte raison la population. Pour cette campagne, quelques quartiers ont été ciblés et nous savons que par manque de connaissance la population manque d’information, juste une partie a bénéficié de cette sensibilisation. Qu’en est-il des autres quartiers non touchés ? », questionne, maman Gbari.

Elle propose le renforcement des capacités des chefs de quartiers et  souhaite que la campagne puisse s’étendre sur tout le territoire afin de donner la possibilité à tout le monde de comprendre les procédures de l’enregistrement de l’enfant à l’état-civil. « Nous avons déjà entamé la sensibilisation dans les quartiers sur l’état-civil et les orientations sont clairement données à la population. Nous abordons aussi cela dans nos pièces théâtrales à la radio. Mais beaucoup n’ont pas encore ces précieuses informations », conclue-elle.

 Et à Losseba de donner sa conclusion en ces termes: « Avec tout ce constat, je pense que nous n’allons plus nous arrêter de sensibiliser les parents à travers les chansons partout où nous allons car c’est l’avenir de nos enfants et du pays  qui est en jeu ».

 Angela Pascale Koyakangui