A l’issue des études menées par le gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers de la République centrafricaine, l’exécutif a créé en 2006, une entité douanière, basée à Douala au Cameroun, dénommée guichet centrafricain de transit de Douala. L’objectif premier de ce guichet est de contribuer à la mobilisation crescendo des ressources financières de l’État par la lutte contre les cas des faux transits des marchandises à destination de la Centrafrique via le port de Douala.

En effet, la mission de ce guichet est de percevoir les droits et taxes douaniers et d’assurer le suivi des cargaisons jusqu’à leur destination finale. C’est une structure de l’administration douanière centrafricaine, délocalisée auprès du port de Douala afin de pré-liquider tout ce qui est en transit, via le port de Douala et de Kribi pour la RCA.

Dans l’accord révisé en 2016, il était prévu de créer d’autres antennes au niveau de Toboro vers la partie nord du Cameroun, en vue d’assurer le suivi des cargaisons en provenance du Nigeria et du Benin. En sus de ces antennes, il y existe des check-points qui sont des services avancés du guichet qui se trouvent au niveau de la frontière entre la RCA et le Cameroun ainsi qu’au niveau de la frontière du Congo et de la RCA. Tous ces check-points sont connectés au guichet unique avec lequel, les échanges des informations se font en temps réel. Cela facilite le rapprochement des données tous les 15 du mois.

A la faveur du dynamisme et de l’efficacité dont fait preuve le colonel des douanes Yambouka Wamata, en sa qualité de chef corridor et son équipe, cette structure douanière délocalisée est devenue la pièce maîtresse de la redynamisation des opérations permettant d’assurer la mobilisation sans cesse croissante des recettes et le respect des obligations douanières.

Il convient de signaler que ce succès est à mettre à l’actif du colonel Théodore Frédéric Inamo, directeur général des douanes et droits indirect qui, grâce au soutien des plus hautes autorités n’a pas lésiner sur les efforts pour dématérialiser à plus de 90%, les procédures de dédouanement et la sécurisation des recettes de l’État, à telle enseigne que les recettes du guichet centrafricain de Douala ont impacté sur les performances douanières dans son ensemble. Pour mémoire, selon les récents chiffres, la douane a perçu 51 671 089 252 de droits et taxes à l’import-export, pour une prévision de 56 800 000 F CFA, soit 90,97% de réalisation.

Il n’est pas aussi inutile de rappeler que la baisse des activités économiques dans le monde a entrainé celle des flux des échanges commerciaux et donc celle des recettes douanières. En outre, les effets de la crise sécuritaire pré et post-électorale ont aggravé une situation déjà très difficile. Toutefois, les leaders de la douane centrafricaine avec le soutien du ministre Hervé Ndoba ont su faire preuve de patriotisme et de professionnalisme, en mobilisant ce qu’il fallait, pour permettre à l’État d’assumer ses charges régaliennes. Nous osons croire que ces efforts patriotiques vont perdurer à la faveur d’une mobilisation sans cesse croissante des recettes domestiques pour un développement inclusif de la RCA.

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