De son vrai nom Quentin Claver  NGBOUANDO NGOZO et connu sous le nom de Quentin Démocrate est l’un des artistes qui font danser les centrafricains en ce moment. Mais qui est ce jeune homme dans toute sa posture ? Humble et enthousiaste, il a accepté de se livrer à Oubangui Médias à cœur ouvert.

Quentin Claver  NGBOUANDO NGOZO a débuté son école primaire à l’école Centre II puis Centre I de Kembé avant de déposer ses valises à  Bangassou pour intégrer le Petit Séminaire St Louis où il a passé 5 ans de formation à l’internat. Il a fini par obtenir son Brevet de Collège et quitta le petit séminaire pour le Moyen Séminaire Saint Paul de Bangui. Un parcours couronné par l’obtention du Baccalauréat série A4′. Quentin va poursuivre cette aventure en faisant son entrée au Grand Séminaire Saint Marc de Bimbo.

Mais, ce dernier devra passer d’abord une année de propédeutique. Comme coup de tonnerre et peut-être le chemin tracé par son destin, juste quelques mois seulement en année de propédeutique,  il a choisi de mettre fin à cette randonnée qui devrait aboutir à une mission ecclésiastique.

Quentin s’offre une nouvelle voie

En quittant le Grand Séminaire, Quentin va  s’inscrire à la Haute École de Gestion et de la Comptabilité. Ce passage lui a permis de finir comme  Technicien Supérieur de Banque Finance puis lui donne la chance d’admettre  au test des boursiers de l’Institut International de Management et de faire une formation en gestion de projet.  Insatisfait et toujours à la recherche perpétuelle du savoir, il  s’inscrit une fois de plus  à l’Institut privé de droit WALOMBÉ où il étudie présentement le Droit.

Quentin et ses expériences professionnelles

En effet, le bagage intellectuel de Quentin lui a donné l’opportunité de travailler comme Chargé de Programme à la Commission Épiscopale Justice et Paix entre 2012 et 2014. Ensuite, il est passé coordonnateur de programme jeunesse cohésion sociale de CORDAID International en 2015. En 2016, Il est Coordonnateur de projets Accès à la Justice chez AVOCAT Sans Frontière International. Il a simultanément occupé des postes de consultant chez l’ONG Mercy Corps International, à l’OIM et à l’Alliance Française de Bangui en fin 2016 et 2017. En 2019, il repart chez CORDAID Comme Chef de projet puis  Responsable Chargé de Renforcement des Capacités jusqu’en Décembre 2021. Il est aujourd’hui Secrétaire Général de la Fondation HMD, une responsabilité qu’il assume en marge de sa vie professionnelle et de ses études.

Le déclic et sa vie musicale

Dès le bas âge, Quentin se voyait déjà talentueux dans le monde musicale et a souhaité alors éclore son potentiel :  »Depuis l’âge de 11 ans, l’artiste j’étais déjà choriste au petit séminaire et à 13 ans j’étais pianiste », a-t-il mentionné. Comme tout bon séminariste,  il a composé quelques chansons religieuses qu’il a fait chanter par les paroisses de sa communauté et les groupes de prières charismatiques Catholiques qu’il a longtemps fréquentés. « J’ai eu le goût de la musique profane depuis 2006 mais j’étais coincé par ma vie de séminariste. Mais après ma rencontre et forte collaboration avec l’artiste Ozaguin, j’ai décidé d’écrire mon histoire », a-t-il avoué.

Depuis qu’il a fait son entrée au sein de la famille de la musique profane, ce dernier n’a pas encore réalisé un album. A en croire Quentin, pour réaliser un album, il faut disposer du temps nécessaire pour se consacrer au travail alors qu’il est toujours à cheval  vue ses activités professionnelles.  Cela fait partie de ses réelles difficultés dans sa vie artistique du moment où  il n’est  pas maître de son temps qui devrait lui permettre de  réaliser tout ce qu’il a en tête.

 A la question de savoir s’il arrive à gagner sa vie à travers la musique, Quentin répondit : « Pour le moment non, la musique ne me donne rien mais par le travail et l’avenir j’espère. Tout ce que je gagne aujourd’hui ce sont les contacts et la confiance des fanatiques ».

Nul n’ignore que la musique centrafricaine peine encore à se hisser sur le plan international. Face à ce problème, Quentin lance un appel à une mobilisation commune : « C’est un défi commun à tous les Centrafricains qui voudraient que le drapeau centrafricain apparaisse partout; nous devons apprendre à soutenir nos vrais artistes qui se battent et dont la musique a de la couleur; afin qu’elle traverse enfin les frontières ».

 L’objectif principal de Quentin est de donner le goût du Gbadouma, du keregbeinret et du Kponingbo  qui sont véritablement de rythme de chez nous à la scène international. « Le plus grand défi est de donner une couleur totalement Centrafricaine à ma musique puisque les fanatiques s’en plaignent et nous devons imposer notre emprunte à la Centrafricaine », a-t-il lancé.

Notons que Quentin Démocrate a cependant enregistré et a mis à la disposition du public centrafricain plusieurs singles tels que : Client na banque, Dis-le moi, Ma récompense qui est un feat avec Ozaguin, Caterpillar, Kpende et Tarabiyessa qui est en train de faire danser les centrafricains en ce moment.  « La surprise est que mes fans seront surpris sur chacune de mes réalisations pour 2022 », a-t-il conclut.

Brice Ledoux Saramalet