Depuis l’attaque de la ville de Bangassou le 03 janvier 2021 suite aux élections groupées et le retrait des assaillants de la Sous-Préfecture de Bangassou le 13 janvier 2021 ; la coalition des rebelles CPC (‎‎Coalition des patriotes pour le changement‎‎) menace toujours la sécurité dans les environs de la Préfecture du Mbomou en particulier à Bakouma, Nzacko, Pombolo, Rafai.

Les opérations militaires des  Forces Armées Centrafricaines (FACA) et leurs alliés Russes dans ces sous-préfectures périphériques pour le contrôle du territoire contre les CPC se transformant parfois en bandits de grand chemin provoquent une forte affluence des déplacés vers Bangassou.

Les éleveurs peuls très menacés dans le Haut Mbomou, à Nzacko, Bakouma, Pombolo,  en quête d’environnement paisible et favorable s’installent de plus en plus aux environs de Bangassou. Ce qui suscite peur, inquiétude, méfiance et parfois altercation et incidents sécuritaires entre cultivateurs et éleveurs dans la gestion de l’aire agricole et de l’aire d’élevage malgré les dispositions des autorités locales et des efforts de gestion de l’impact de la transhumance par les organisations investies dans la zone (cas des incidents survenus dans le quartier Maliko-Lépreux).

De plus, des rumeurs persistants d’infiltration des éléments CPC profitant du mouvement des déplacés sur Bangassou dressent peu à peu les communautés les unes contre les autres et continue à nourrir des discours de haine.
Dans le processus de la stabilité et de la pérennisation des acquis de la Paix à Bangassou, il est crucial que la population soit informée sur ce qui se passe dans les périphéries de Bangassou.

L’armée se dit en alerte face aux menaces

La situation d’insécurité autours de Bangassou met l’armée et ses alliés en alerte maximum afin de répondre à toutes les éventualités.

Bien que cette situation d’insécurité touche plusieurs villes du pays, la Préfecture de Mbomou reçoit des pressions de plus en plus croissantes. Les FACA et leurs alliés doublent des vigilances après l’attaque de Nzacko qui a couté la vie à plusieurs soldats.

Les rebelles de la CPC, suffisamment affaiblis depuis l’attaque di 13 janvier 2021 cherche par tous les moyens à se reconstituer pour tenter à nouveau à reprendre leurs positions afin de lancer à nouveau des attaques. Cette réorganisation intervient alors que le climat politique s’est à nouveau détérioré à l’annonce de l’intention de la majorité présidentielle à modifier la Constitution pour permettre au président Touadera de lever les verrous de limitation du mandat présidentiel.

Lengo Ti Mbomou avec Oubangui Médias