La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a annoncé l’arrivée, mardi à Bangui, de 120 militaires tunisiens spécialisés dans le transport, l’appui et le soutien aérien, pour renforcer les capacités opérationnelles de la Force onusienne.

« Ce renfort permettra de remplir les tâches prioritaires du mandat, en particulier la protection des civils et la facilitation de l’accès humanitaire », a indiqué le porte-parole intérimaire de la Force, Major Ibrahim Atikou, en précisant que « cette augmentation d’effectifs est prévue dans la résolution 2566 du Conseil de sécurité, autorisant l’augmentation des capacités de la MINUSCA ». Compte tenu de l’évolution du contexte sécuritaire en RCA après la crise post-électorale, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2566 le 13 mars 2021, augmentant l’effectif de la Force et de la Police de la MINUSCA, avec respectivement 2750 et 940 personnels supplémentaires, par rapport aux niveaux actuels. Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, est revenu sur le message du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la Paix, édition 2021. Dans son message, il a évoqué la crise qui frappe l’humanité avec la pandémie de COVID-19, les conflits, l’urgence climatique ainsi que les inégalités et la pauvreté, et a appelé à la paix. Par ailleurs, le porte-parole a annoncé que la MINUSCA prend acte du calendrier des élections locales prévues en septembre 2022, et encourage l’ensemble des parties prenantes à contribuer à la création de conditions favorables à la tenue d’élections locales transparentes, apaisées et inclusives. Conformément à son mandat, a-t-il dit, « la MINUSCA reste disposer à aider les autorités centrafricaines à préparer et à organiser les élections locales, dans les limites de ses ressources et en synergie avec l’Equipe pays des Nations-Unies et l’ensemble des partenaires internationaux de la RCA ».

Le porte-parole a également informé que le Tribunal de Grande Instance de Bria a tenu ses premières audiences correctionnelles, le 17 septembre dernier. Et le 20 septembre, c’était le tour du Tribunal de Grande Instance de Bambari qui a également tenu sa première audience correctionnelle depuis les attaques du 22 décembre 2020 de la CPC contre les forces de défense et de sécurité à Bambari. « Ces audiences constituent un pas important dans le processus de relance de la chaîne pénale qui bénéficie de l’appui de la MINUSCA à travers la réhabilitation et la construction des infrastructures (prisons, tribunaux, commissariats et brigades de gendarmerie), l’équipement, l’appui technique et logistique, ainsi que le renforcement des capacités », a-t-il souligné.

S’agissant de la situation des droits de l’homme, au cours de la période du 14 au 20 septembre, la MINUSCA a documenté 9 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 21 victimes. Ces incidents et allégations touchent principalement les préfectures de la Mambéré-Kadéi et la Nana-Mambéré ainsi que la Haute-Kotto. Sur le plan sécuritaire, le porte-parole intérimaire de la Force, Major Ibrahim Atikou, a déclaré que la situation cette semaine a été relativement calme, ponctuée cependant par quelques incidents sécuritaires isolés commis par des éléments des groupes armés coalisés contre les populations civiles. « Les casques bleus continuent d’assurer la protection de ces populations dans plusieurs localités, qui sont mises à rude épreuve par les éléments armés lors de leurs replis à l’issue des combats avec les forces gouvernementales.

Cette détérioration de l’environnement sécuritaire accentue les besoins  d’assistance humanitaire pour les populations fortement touchées », a-t-il souligné. De son côté, le porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, Capitaine Agba Mazalo, a fait savoir que l’adjoint au chef de la composante Police, le Commissaire Divisionnaire Habi Garba, a effectué une visite à Bambari conjointement avec le directeur de la sécurité et de l’ordre public de la Police centrafricaine, le Général Elie Mbailou Beboy. « Cette visite avec les partenaires des forces de sécurité intérieure (FSI) s’inscrit dans le cadre du suivi et de l’évaluation des unités sur le terrain, et leur a permis de s’imprégner de la situation sécuritaire, des actions, des perspectives et des difficultés rencontrées par les FSI et UNPOL dans la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA dans la préfecture de la Ouaka », a- indiqué la porte-parole d’UNPOL.

Minusca