Ce mercredi 3 janvier 2024 s’est tenue au cabinet du ministère de l’agriculture une conférence de presse sur la question du don des 200 milles tonnes de blé que la Russie a offert à 6 pays africains y compris la République centrafricaine. Eric Rokesse-Kamot ministre de l’agriculture et du développement rural explique les raisons qui ont conduit à la vente des 50 milles tonnes de blé dont la Centrafrique est bénéficiaire aux entreprises camerounaises en échange d’une importante quantité de farine qui sera acheminée en Centrafrique.

Au sortir du deuxième forum économique Russo- Afrique qui s’est tenu en juillet dernier à Saint Petersbourg, le président de la Russie Vladimir Poutine avait décidé d’octroyer à six pays africains 200 milles tonnes de blé.  Sur ce don, la Centrafrique a été graciée de 50 milles tonnes de blé, répartis sur deux cargaisons pour l’acheminement en Centrafrique.  Selon ce dernier, plusieurs problèmes se sont posés par rapport à la réception d’abord et à la transformation en farine vu qu’il n’y a pas de minoterie en Centrafrique d’où la nécessité de trouver un palliatif. C’est à ce juste titre que le gouvernement a décidé d’enclencher une procédure de vente du blé russe offert à la Centrafrique aux entreprises camerounaises pour la transformation et de prendre en échange une importante quantité de farine qui sera acheminée par tranche pour la consommation directe. Et l’argent de la vente doit être reversé à la caisse au Trésor Public  et servira à l’achat de la farine pour la Centrafrique dans des meilleures conditions.

« Nous sommes confrontés d’abord à ce problème de port et nous avons choisi le port de Douala. C’est le premier problème. Le deuxième problème est que nous ne disposons pas de minoterie pour la transformation, il fallait déjà trouver des solutions pour la transformation de ce blé au niveau du Cameroun, puis transférer la farine au niveau de la République centrafricaine. Sauf que la quantité qui nous est proposée devrait couvrir la consommation d’une période de deux ans et demi. Étant donné que c’est un produit périssable, le blé doit être transformé après sa récolte dans un délai de six mois et la farine aussi est un produit périssable. Alors, si nous transformons toutes les cargaisons de cinquante mille tonnes, il faut 8 mois pour finir. Toutes ces contraintes ont conduit le gouvernement à réfléchir pour dire, essayons de demander à l’administration des douanes camerounaises quelles sont les modalités si nous devons changer le manifeste des bateaux pour céder le blé pour sécuriser la production et d’acheter la farine pour l’acheminement en Centrafrique », a éclairé le ministre de l’agriculture.

A en croire le ministre, cette méthode permettra d’assurer la couverture de la consommation sur une longue durée et dans des meilleures conditions possibles. A cet effet, des démarches administratives ont été déclenchées par la douane Centrafricaine pour la transformation de ce blé au Cameroun. Il rassure la communauté internationale et la fédération de Russie que ce don n’est pas détourné: « J’ai rassuré que nous allons organiser  une grande manifestation dès l’arrivée des cargaisons de la farine. Ce n’est que par cet acte que nous allons rassurer les partenaires pour démentir toute allégations mensongères portées contre le gouvernement centrafricain », a projeté le ministre Éric Rokesse-Kamot.

Cependant, aucune date n’est fixée pour la manifestation d’accueil de la première tranche d’acheminement de ces farines de surcroît la répartition de cette denrée n’est pas du tout évoquée. Le ministre promet que tout se fera dans une transparence absolue. Doit-on le croire ? Une chose est sûre, qui vivra verra!

Belvia Espérance Refeïbona