La lutte contre la violence sexiste est l’un des défis auxquels la République Centrafricaine fait face. Plusieurs instances et associations sont impliquées dans ce combat pour éradiquer ce fléau. Dans l’idée de rendre plus efficace cette lutte, l’Organisation des Mamans Centrafricaines pour le Développement (OMCD) et le Centre International Koffi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) se mobilisent la main dans la main.

Cela n’est plus un secret, la République Centrafricaine est l’un des pays où la violence sexiste bat son plein. Le pourcentage des cas enregistrés ne cesse d’augmenter avec les nombreux conflits et le phénomène des groupes armés. Certes plusieurs associations s’inscrivent dans ce cadre pour y faire face, dommage comme une peste, le fléau poursuit son chemin.

Toutefois, dans une enquête menée par l’Institut Femmes, Paix et Sécurité (WPSI) qui est une branche de  KAIPTC, la RCA est alors inscrite  sur la liste d’échantillon de cette lutte avec le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Soudan du Sud. C’est ainsi que le  Centre International Koffi Annan de Formation au Maintien de la Paix basé à Accra au Ghana a pu déléguer une équipe qui travaille du lundi 07 au vendredi 11 mars 2022 sur les approches de lutte contre les VBG.

« L’objectif est de renforcer à travers nos expériences, la capacité des acteurs locaux qui sont engagé dans la prévention et la réponse aux violences sexistes en Centrafrique. Nous travaillons avec les défenseurs des droits humains, les membres de la société civile, les Forces de défense et de sécurité, les chefs religieuses et traditionnels, les enseignants  et les professionnels des médias. Ces entités sont proches de la population, donc leur sensibilisation va vite impacter », a déclaré Agnes Agbevadi, Chargée du Programme-Femme Paix et la Sécurité

Pour l’équipe de l’OMCD, la présence des membres de KAIPTC est une nouvelle énergie pour que le Centrafrique arrive à atteindre l’objectif assigné dans cette lutte comme l’explique Jeanne Santili, présidente de l’OMCD : « C’est une fierté du fait que ce Centre a porté son choix sur la RCA. Le pays traverse un moment de crise sécuritaire qui est souvent le vecteur du taux élevé de violence sexiste. Nous espérons qu’à la fin de cette formation, nos acteurs locaux seront plus engagés à combattre efficacement les VBG en Centrafrique ».

Les participants à cet atelier sont venus de Bangui, Bimon, Boali, Damara, Mongoumba et Mbaîki. A la fin de cette formation, ils seront équipés et travailleront  en collaboration pour favoriser un résultat positif dans cette lutte. L’accent sera mis non-seulement en matière de prévention mais aussi  de donner la chance aux victimes de disposer des informations adéquates et factuelles pour que justice soit faite.

Brice Ledoux Saramalet