Ils sont des milliers des centrafricains qui sont partis en France dans l’objectif de poursuivre les études. Si certains sont des boursiers, d’autres sont partis sur le frais des parents. Toutefois, ils font face souvent à des nombreuses difficultés. Parfois, certains jettent l’éponge du fait qu’ils n’arrivent pas à résoudre les problèmes  académiques voire administratifs

Devant cette situation, il est indispensable de se réunir pour s’entraider afin de relever les défis. Il est déplorable de constater que depuis des années, il existait aucune plateforme qui regroupait ces étudiants. Un fait qui leur complique davantage les choses. Au moment où il existait aucune structure de ce genre en France, les étudiants centrafricains au Maroc, en Chine, au Ghana etc. disposent quant à eux des associations qui les regroupent.

Sachant combien de fois la vie associatives a des avantages surtout à l’extérieur et dans le cadre estudiantin, une poignée de ces étudiants a décidé en 2020 de mettre en place une association qui au fil de temps servira aux autres. Cette conception n’a pas fait le partage de la pensée de tous au départ. Mais au fur et à mesure, plusieurs d’entre eux ont compris et se sont mis d’accord pour la création d’une plateforme. C’est dans cette optique que finalement « l’Association des Etudiants Centrafricains en France » a vu le jour.

 Jean Bertrand M’bongo étudiant en Master de Science politique, étude stratégique à Sorbonne, fondateur et vice-président de ladite association revient sur les raisons d’être de cette association: « C’est une structure de fraternité et de partage dans le but de ce que nous rassemble (les études et la patrie). Sans se voiler le visage, les conditions d’études en France sont différentes de ce que nous avons connaissance en  Centrafrique. Donc, ceci est un réseau de soutien réciproque en vue d’une réussite partagée et bénéfique. Les difficultés et expériences de chacun sont le vécu de tous et ensemble nous faisons de sorte à ne pas perdre de vue le cap ni jeter l’éponge».

A en croire certaines sources, le pourcentage des étudiants centrafricains à l’étranger n’a cessé de croitre depuis 2010 vers la France qui demeure en quelque sorte le premier pays d’accueil des étudiants centrafricains. On peut noter par exemple de 2016 à 2017, la France a accueilli 744  étudiants centrafricains répartis dans les universités, les grandes écoles des formations professionnelles et des spécialités.   

En dépit tout, cette association assure d’autres fonctions qui a un effet positif sur la vie de ces étudiants : « A travers notre association, nous aidons les uns et les autres à trouver des stages, des jobs étudiants, à la procédure de candidature dans les universités françaises et nous partageons des liens des portails dédiés aux candidatures, la  mise en ligne des formulaires et des conseils pratiques sur la page Facebook de l’association parce que beaucoup des étudiants ont envie d’approfondir les études en France, malheureusement ils sont confrontés à des soucis de procédure », a ajouté Hardy  Devaux, en Licence 3 de Droit et  de Science-politique au Panthéon Sorbonne, Paris 1, président de l’AECAF.

Par conséquent, l’AECAF a vocation à faciliter l’intégration des étudiants centrafricains nouvellement arrivés en France, contribuer à la réussite pédagogique, lutter contre l’abandon en face des premières difficultés de tout ordre, identifier les causes profondes du faible taux de poursuite académique des étudiants en France, promouvoir la culture centrafricaine à travers des activités scientifiques et socio-culturelles.

En outre, l’AECAF, se mobilise pour amener le gouvernement centrafricain à se préoccuper davantage, non seulement des étudiants de France mais, aussi des autres pays et de valoriser leur diplôme.

Brice Ledoux Saramalet