Des centaines des centrafricains s’étaient levés comme un  seul homme dans la matinée du 23 aout 2021 pour exprimer leur mécontentement  suite à la mort d’une jeune fille innocente à Bria nommée Kaltouma Djouma.

Décès tragique occasionné par les agents de la Minusca lors d’un accrochage entre ces derniers et les conducteurs de mototaxi le 10 août passé dans cette localité. Selon certaines sources, ce malheureux événement a causé aussi la mort d’un conducteur de mototaxi.

Ces manifestants qui étaient venus des huit (8) arrondissements de Bangui, pour montrer leur colère devant l’opinion nationale et internationale, c’étaient retrouvés au centre-ville de Bangui communément appelé le rond-point de PK 0. On pouvait lire sur des différentes affichent qu’ils tenaient à la main: « Trop c’est trop ! Nous réclamons justice» ; « Nous ne sommes pas des animaux pour que la Minusca continue de nous tuer» ; Ce n’est pas la première, et comme toujours la justice ne se prononce pas pourquoi ? » ; « La mort de notre jeune sœur Kaltouma Djouma ne doit pas rester impunie».

Ngadjama, l’un des leaders qui ont organisé cette manifestation exprime son amertume : « Ce n’est pas parce que c’est une fille de Bria qui est morte que nous ici au niveau de Bangui nous devons nous taire. La même chose qui est arrivée à cette fille peut aussi nous arriver. C’est pourquoi nous protestons pour compatir aux parents des victimes. Mais attention, ce n’est pas seulement que la compassion, nous exigeons aussi que la justice soit faite pour que les responsables, en l’occurrence la MINUSCA soit traduite devant la justice ».

« Si vous vous souvenez, la même chose avait eu lieu déjà à Amadagaza, à Bangui et aujourd’hui c’est le tour de Bria. Ce qui revient à dire que la Minusca finira par causer de l’accident dans toutes les villes du pays. Il est grand temps que la justice puisse se prononcer. Si rien n’est fait, nous allons passer à la vitesse supérieure. La justice doit se prononcer et le plus vite possible », a-t-il précisé.

En effet, ce n’est pas aujourd’hui que la Minusca a été la cible des manifestations populaires organisées par certaines associations des sociétés civiles. Ces nombreuses manifestations ont engendré également des réactions du côté de la Minusca qui n’a pas hésité à faire des lobbyings auprès du pouvoir de Bangui. Devant cette situation, le président de la République Faustin Archange Touadera et celui de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji avaient remonté les bretelles aux organisateurs de ces différentes manifestations.

Cependant, du côté des organisateurs de ces mouvements de mécontentement, ils brandissent aussi la liberté de manifester et d’expression qui permettent à un peuple de porter haut leur opinion. Même si certains centrafricains continuent de penser que ces manifestations sont liées à des manipulations, d’autres disent que la République centrafricaine est un pays de droit d’où il est important de réclamer justice si les occasions se présente. 

Brice Ledoux Saramalet