Dans le cadre du projet dénommé « peace with me too » autrement dit « la paix avec moi aussi » Yali Centrafrique forme une trentaine des jeunes de tous les arrondissements de Bangui sur comment analyser un conflit. Ceci pour permettre aux jeunes d’être capables d’analyser les conflits, de proposer des solutions et de faire un plaidoyer auprès des autorités afin de  contribuer aux actions de paix dans leurs différentes communautés. La formation a eu lieu du 28 au 30 décembre 2022 au siège de Yali Centrafrique, situé au quartier castors dans le 3e arrondissement de Bangui.

Des jeunes de différentes associations, venus des 10 arrondissements de Bangui ont pris part à un atelier de 3 jours sur l’analyse de conflit. Une initiative de l’association des jeunes Yali Centrafrique qui vise à impliquer la jeunesse qui est au centre des conflits à contribuer dans les actions pouvant ramener la paix dans le pays.

Théophane Ngbaba, coordonnateur du projet « peace with me too » précise : « la Centrafrique traverse depuis quelques années un moment de crise et les jeunes sont au centre de cette crise. Yali Centrafrique étant une organisation de la jeunesse a sollicité un financement auprès de l’ambassade des Etats-Unis s’élevant à 20 milles dollars pour pouvoir travailler avec les jeunes. L’objectif est de renforcer la capacité des jeunes en analyse de conflit et en plaidoyer, afin que les jeunes soient capables d’identifier les problèmes et conflits auxquels ils font face dans leurs communautés, de proposer des solutions et de formuler des recommandations pour que le gouvernement, les partenaires ou les personnalités influentes s’en servent afin de les appuyer à résoudre leurs problèmes et participer dans le processus de la paix en Centrafrique ».

Une réelle satisfaction pour  Sara Songo,  l’une des  participants  à cette formation. Selon elle, la formation est très riche en contenu et à travers la séance, elle peut désormais analyser un conflit sans pour autant avoir des préjugés sur un camp : «C’est ma première fois de participer à une pareille formation mais j’avoue que la formation m’a beaucoup plu, car pendant la formation, on m’a appris comment analyser un conflit, comment faire un plaidoyer. Quand il y a un conflit entre deux personnes, il faut connaitre la cause pour trouver une solution au problème. Autrement dit, pour analyser un conflit, il doit y avoir un arbre à conflit. La première étape de l’analyse consiste à définir les causes du conflit ensuite on va identifier le problème et enfin les conséquences. Tous les acquis de cette formation me serviront quand il y aura un conflit dans ma communauté entre jeunes et autres groupes de personnes car ce que j’ai appris ici me permettra de ne donner un jugement direct et rapide, mais de prendre le temps de réfléchir et trouver des causes avant de porter un jugement », a-t-elle expliqué.

A en croire le  coordonnateur, la limite du financement oblige  le projet « peace with me too »  à cibler trois principales villes de la Centrafrique à savoir : Bangui, Bossangoa et Bria. La formation qui commence ce jour à Bangui va s’étendre dans un futur proche dans la ville de Bossangoa et Bria. 

Apres une série de formation en analyse de conflit  auprès des jeunes des différentes zones ciblées, ces derniers vont repartir dans leurs localités respectives  pour identifier  les problèmes de leur communauté et formuler des recommandations à l’endroit des autorités du pays. A la fin du projet, une cérémonie  sera organisée par Yali Centrafrique afin de permettre aux jeunes de Bangui, de Bossangoa et de Bria tous rassembler de remettre les recommandations aux autorités en présence des partenaires pour faire des plaidoyers. Notons par ailleurs que le projet « peace with me too » est entièrement financé par l’ambassade des Etats-Unis.

Belvia Espérance Refeibona