Les enfants font partie des victimes collatérales  de la crise militaro-politique qui secoue la République centrafricaine. Nombreux d’entre eux sont enrôlés dans les rangs des forces et groupes armés, alors que leur éducation est paralysée.

Si cette récente crise sécuritaire a durement touché plusieurs secteurs, il ne faut pas perdre de vue la question des violations au quotidien des droits des enfants . 

Ces cas de violations sont multiples selon Remy Djamouss, coordonnateur du Centre pour la promotion et la défense des droits de l’enfant (CPDE). « En Centrafrique, nous faisons face à plusieurs cas de violations des droits des enfants entre autres : l’exploitation sexuelle, le mariage précoce, l’enrôlement des enfants dans les groupes armés,  tortures physiques et morales, le travail des enfants… »,  a-t-il expliqué.

Pour le coordonnateur du CPDE, avec cette crise militaro-politique que traverse la Centrafrique, le pays assiste au phénomène de l’enrôlement des enfants dans les groupes armés qui est l’une des graves violations des droits des enfants. « Et encore, ces groupes armés prennent en otage certaines écoles. Ce qui bafoue le droit à l’éducation », a regretté Rémy Djamouss.

Le coordonnateur du CPDE soutient qu’offrir une bonne éducation aux enfants c’est garantir un avenir meilleur pour la République Centrafricaine, « car les enfants sont l’avenir de demain », a-t-il déclaré.

Il demande vivement aux belligérants d’épargner les enfants en ce qui concerne la création des groupes armés et aux parents de respecter les droits fondamentaux des enfants.

Remy Djamouss souhaite également à ce que le décret d’application le Code de la protection et la défense des droits des enfants puisse être signé. Ce qui favorisera l’épanouissement des enfants. 

Il faut rappeler que le CPDE œuvre dans le cadre de plaidoyer auprès du gouvernement, des organisations nationales et internationales afin que le respect des droits des enfants puisse devenir une réalité en République Centrafricaine. Mais également, ce centre assiste les enfants victimes dans le domaine humanitaire et psychologique tout en faisant le référencement pour faciliter aux organes spécialisés de secours ces enfants victimes. 

Ce 12 février 2021, le monde célèbre la journée mondiale contre l’enrôlement des enfants dans les rangs des forces et groupes armés. Entre 6.000 à 10.000 enfants centrafricains sont toujours dans les rangs des groupes armés, même si l’Unicef a fait sortir bon nombre depuis 2016.

Brice Ledoux Saramalet