Les centrafricains seront à nouveau convoqués aux urnes cette année. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) vient de fixer la date du 11 septembre 2022 pour la tenue des élections municipales et régionales.

Depuis plus de 30 ans, la Centrafrique n’a plus organisé les élections municipales. Les maires et les conseillers municipaux sont désignés par décret présidentiel sur proposition de du ministère de l’Administration du territoire.

C’est un nouveau challenge pour le gouvernement Touadera de renouer avec le vote des conseillers municipaux qui vont à leur tour désigner les Maires. La loi les collectivités territoriales a été promulguée. A cela, il faut ajouter la loi relative aux circonscriptions administratives promulguée par le président de la République le 21 janvier 2021.

Le défi majeur reste la mobilisation des ressources financières pour l’organisation de ces scrutins. Selon le président de l’ANE Mathias Barthélémy Morouba, son institution attend au moins 9 milliards de FCFA (15 millions de dollar US) pour la réussite des municipales de 2022. Le gouvernement a inscrit dans la loi des finances 2022 une somme d’1,6 milliard de francs CFA comme sa contribution.

L’Union Européenne, la Belgique, l’Italie, le Japon, la Suisse, les Etas Unis auraient déjà rassuré l’ANE de leur contribution à l’organisation de ces scrutins.

L’ANE qui entend organiser des élections apaisées, libres, inclusives, participatives et  transparentes compte sur le gouvernement et ses partenaires pour assurer la sécurité de ces opérations de vote.

Lors d’une conférence de presse le mercredi dernier, le Ministre de l’Administration du Territoire, Bruno Yapande, a formulé l’engagement du gouvernement à tout faire avec l’appui des alliés, de la Minusca et des FACA à garantir la sécurité pendant le déroulement de ces scrutins, en adéquation avec le Plan intégré de sécurisation du processus électoral en RCA. 

Aussi, dans le but de mieux réussir les municipales de cette année, l’ANE organise déjà plusieurs mission d’expertise à l’extérieur du pays, afin parfaire l’organisation des prochaines élections municipales.

C’est depuis 1988 que la Centrafrique n’a plus organisé les municipales. Cette fois-ci, le gouvernement a inscrit ces scrutins dans ses priorités afin de rendre opérationnel la politique de la décentralisation et du développement durable.

Fridolin Ngoulou