Apres avoir introduit une demande d’audience au gouvernement, la société civile, représentée par quelques leaders a discuté vendredi 20 janvier avec les membres du gouvernement Moloua sur les prix du carburant à la pompe. Les échanges ont eus lieu à la Primature.

Pour une circonstance atténuante par rapport à l’ultimatum d’une semaine lancé par la société civile au gouvernement concernant les prix des produits pétroliers en Centrafrique, les deux camps ont échangé et les discussions ont débouché sur quelques pistes de sortie de crise,  notamment les mesures d’accompagnement pouvant assouplir la peine de la population. C’est ce qui ressort de l’interview avec le ministre Maxime Balalou, représentant le Premier ministre Felix Moloua: «  on Nous nous sommes retrouvés entre compatriotes pendant quatre heures de temps pour échanger sur la situation de l’heure comme vous le savez.  Le gouvernement a procédé au réajustement du prix des hydrocarbures à la pompe. C’est vrai que d’autres n’ont pas compris la raison. Les préoccupations soulevées par la société civile, nous ont permis d’échanger largement entre compatriotes. Et le gouvernement va examiner la proposition de la société civile et nous avons demandé de continuer à discuter de la situation. Pour ce faire, nous allons créer un cadre d’échange permanent parce que le vrai problème c’est qu’on ne se parle pas beaucoup. On doit se parler en tant que centrafricain,  nous partageons ensemble les préoccupations de l’heure et le chef de l’Etat insiste que les centrafricains se parlent entre eux ».

«  Le contexte international est très difficile. La crise russo-ukrainienne a un impact sur la livraison du carburant. Nos frères et sœurs de la société civile ont porté des doléances pour lesquelles nous avons partagé et nous avons expliqué les raisons pour lesquelles le gouvernement a fait ce réajustement pour permettre de limiter les charges en termes de subventions. Le prix aujourd’hui à la pompe n’est pas un prix figé. Tout dépend de l’évolution du cours au niveau international.  Ce prix pourra également être baissé en fonction de l’évolution. Maintenant, c’est de travailler sur les mesures d’accompagnement. Faire de telle sorte que la population ne souffre pas davantage. A ce niveau-là, nous avons commencé à prendre des mesures en ce qui concerne les tracasseries routières dans nos routes pour éviter que les produits vivriers qui viennent de nos provinces ne puissent être surtaxés », ajoute-t-il. 

Une réponse apaisante pour la société civile qui a toujours les yeux tournés vers le gouvernement pour une réponse satisfaisante face à la misère de la population. Gervais Lakosso, l’un des leaders de la société civile : « On a eu quatre heures de discussion. Au départ, la compréhension n’était pas là, le gouvernement ne comprenait pas le bien fondé de notre démarche mais nous avons réussi à faire comprendre que notre démarche est une  démarche de plaidoyer, une démarche de porter au gouvernement la pression sociale que les centrafricains vivent après la hausse des prix de carburant.   Le peuple centrafricain ne dispose pas de moyen pour payer les carburants à ce prix. Donc nous invitons le gouvernement à réviser à la baisse ce prix. Ce n’est pas une démarche pour embêter le gouvernement ou amener des troubles dans le pays mais pour dire que cette hausse de prix n’arrange pas la population. Le peuple ne peut pas faire face à cela et nous invitons le gouvernement à faire des efforts pour réduire le prix des carburants à la pompe. Donc, les membres du gouvernement qui ont échangé avec nous,  ont promis porter cette information, cette doléance au Premier ministre et au chef de l’Etat. Nous espérons donc qu’ils ont compris et que les prix de carburant à la pompe vont baisser dans les jours à venir ».

Rappelons qu’au moins sept ministres étaient présents à ces échanges de la société civile et le gouvernement centrafricain.

Belvia Espérance Refeibona