La sous-préfecture d’Ippy, située dans la Ouaka est l’une des villes de la Centrafrique qui ont été secouées par les conflits armés. Cependant, même si ces crises avaient eu un impact négatif sur les liens entre les communautés, cela n’est pas le cas à Ippy qui malgré tout reste une ville de cohésion sociale et du vivre ensemble.
Comme nous l’avions susmentionné, plusieurs villes de Centrafrique ont perdu la belle façon de vivre en société entre les différentes communautés surtout religieuses. Il était difficile de réunir dans ces villes la communauté chrétienne et musulmane qui manquent de connaissance se sont alignées derrière certains leaders des groupes armés qui considèrent les autres comme ennemis.
Par conséquent, des populations qui vivaient en parfaite harmonie sont devenus des ennemis au nom d’une crise dont elles ne maitrisent pas les tenants et les aboutissants. Cependant, à Ippy, les deux communautés à savoir les chrétiens et les musulmans ont dit non à cette machination et continuent de vivre ensemble malgré tout.
Au centre-ville de cette localité, on retrouve déjà le marché qui regroupe les commerçants des deux communautés. « Certes, il y avait eu des petits soucis entre nous au début des crises juste par manque de connaissance. Mais après, on a su que c’est juste de la machination et que nous sommes appelés à vivre ensemble avec nos frères chrétiens », a indiqué Moussa l’un des boutiquiers de la ville.
Pour Peggy qui est venue faire des achats, elle affirme que la cohésion sociale est belle et bien à Ippy : « Je peux témoigner qu’avec nos frères musulmans, on s’entend très bien. Là je suis venue acheter la viande de bœuf. Sachant que nos bouchers ici sont des musulmans ».
En effet, pour ne pas chercher loin, le marché central qui est juxtaposé au centre-ville d’Ippy demeure un grand centre de rendez-vous car les paysans chrétiens viennent vendre leurs produits agricoles et les commerçants musulmans dans leurs boutiques sont tout le temps ensemble.
Pour le 1er vice-président de la délégation de la ville de Ippy Leonard Ngepounendji, les autorités locales et les leaders religieux ont joué un rôle afin d’arriver à ce résultat : « Nous n’avons pas lâché. A chaque fois, nous organisons des sensibilisations avec les responsables religieux et les leaders des jeunes des différentes communautés. C’est un devoir de leur rappeler combien de fois il est indispensable d’être uni et de ne pas céder à la division qui est source de fragilisation du tissu social et économique».
Pour ce faire, il a tout de même mentionné que cette sensibilisation est perpétuelle et que d’autres villes peuvent faire autant afin de créer toujours une ambiance positive entre les deux communautés. Il va même proposer des stratégies comme l’organisation des activités culturelles et sportives qui surement sont des moyens pour rassembles les gens de différentes natures.
Brice Ledoux Saramalet
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