Dans la ville de Mbaïki au quartier Bobolo le métier de forgeron est transmis de génération en génération, façonné le métal chaud pour fabriquer ou réparer des outils et des accessoires divers tels que des barres à mine, couteaux, haches, houes, pièces de moulin métallique et autres sont les spécialités de ces lobayens.

Pour cette communauté lobayenne tout a commencé depuis le temps de leurs ancêtres que la forge est pratiquée de génération en génération, leurs pères l’ont fait et maintenant c’est à leur tour de continuer, même si leurs enfants vont à l’école, après avoir terminés la classe, ils les rejoignent à l’atelier pour leurs initiations : comment il peut chauffé les pièces de métal, les martelé, les percé ou les coupé en se servant de divers outils comme des tenailles, ciseaux et un marteau, et trempé les pièces forgées, les durcir ou les recuire jusqu’à obtenir le modèle voulu. Il y a un adage qui a tout à fait son sens « C’est en forgeant qu’on devient forgeron » car l’expérience est très importante dans le métier.

Firmin Omoyen, forgeron, vice président de l’association des forgerons de Bolet est habitué dans ce travail : « Certains métaux nécessitent une température élevée afin de devenir assez malléable. Une fois qu’ils sont assez chaud, on peut alors leur donner la forme que l’on souhaite à l’aide d’outils comme le marteau, ou marteau-pilon ».

Aujourd’hui, si on parle de forgeron, on fait référence immédiatement à l’artisan du moyen-âge avec le marteau et l’enclume. Voire si certains travaillent toujours de la même façon car ils ont été formés de cette manière, à Bobolo, ils ont gardé la tradition primitive de travailler avec le soufflet de forge en peau de bête mais la profession a bien évolué  ou ces derniers utilisent un poste de soudure et autres matériels, ceci étant que depuis les forgerons profitent également de l’avancée technologique.

En poursuivant ses propos sur l’histoire de la forge dans la localité : « Au début ce n’était pas un groupement, nos ancêtres l’ont créé pour éviter l’exode rural, la déperdition pour les enfants et qu’ils soient disciplinés. De nos jours, maintenant notre petite boîte est devenue un groupement, nous travaillons la main dans la main en plus de l’aide que nous recevons, nous sommes vingt cinq membres dont cinq femmes et vingt hommes, nous développons ce métier légendaire afin que les gens accordent plus de valeur » a-t-il fait savoir Firmin Omoyen

On pense que le métier de forgeron ne se pratique plus dans l’arrière-pays de la République centrafricaine ou seulement dans quelques villes. Toutefois, le métier est très complexe et il est nécessaire de bien s’organiser surtout lorsqu’on sait que chaque pièce doit avoir une forme et des dimensions précises.

C’est une profession qui est en perpétuelle évolution. Aujourd’hui, ils peuvent faire des formations de ferronnier d’art et fabriquer plusieurs pièces et de les assembler des choses comme des grilles de protection, des portails ou des escaliers et sont habiles de travailler toute sorte de métaux. C’est une profession physique qui requiert d’être douée manuellement à cause des températures élevées auxquels on est soumis.

        Zarambaud Mamadou