Depuis plusieurs mois, le Conseil national de la jeunesse centrafricaine (CNJ-CA) ne dispose pas du bureau exécutif. La dernière élection contestée a donné lieu à l’annulation par le comité d’organisation. Quelle est la suite à donner à ce dossier ? Oubangui Médias s’est intéressé à ce sujet.

Le CNJ-CA est l’émanation du gouvernement pour la mise en œuvre de la politique en matière de la jeunesse. Cependant, c’est un organe qui a ces derniers jours envoyé une mauvaise image du leadership de la jeunesse.

Une élection a été organisée le 28 février 2023 mais le vote s’est soldé par des violences et l’invalidation de la victoire du candidat élu Karl Kikobet. Depuis le 8 mars 2023, le mandat du comité d’organisation a pris fin.

Trois scénarii sur la table du gouvernement ?

Selon les informations de l’Oubangui Médias, le premier scénario c’est la dissolution du CNJ-CA comme le gouvernement l’a fait à l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA) en 2019. Mais cette option a été balayée de revers de la main, malgré que plusieurs leaders jeunes aient demandé cette dissolution pour prévenir la crise et la division au sein de la jeunesse centrafricaine.

La deuxième option serait la nomination des membres du bureau exécutif. Ces membres devraient-être issus de différentes tendances qui ont participé à la dernière élection. Un projet d’arrêté serait en circulation. Mais, d’anciens candidats auraient désisté de cette proportion qui pourra nuire à la crédibilité à cette organisation. Certains cadres du ministère de la jeunesse n’ont pourtant pas confirmé à l’Oubangui Médias cette information de nomination.

La dernière option est la reprise de ces élections. C’est l’option qui semble être la meilleure. Cependant, le risque de tensions et violences ont été analysées avec beaucoup de sérieux. Il sera peut-être question de reprendre les élections mais avec un coût car, les organes décentralisés doivent revenir à Bangui pour y prendre part. Pour cela, un nouveau comité d’organisation est envisagé.

 Quel avenir pour la jeunesse

Le gouvernement centrafricain doit prendre son courage pour gérer l’affaire du CNJ-CA et surtout son positionnement parmi les institutions ou organisations de la République.

Etant un organe de mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de la jeunesse et de surcroit rattaché au ministère de la jeunesse, une réflexion sérieuse doit être menée pour redéfinir les statuts du CNJ-CA car l’avenir de la jeunesse en dépend. C’est pourquoi, le gouvernement ne doit pas être pressé à mettre en place un bureau qui ne va pas être l’aspiration profonde de la jeunesse centrafricaine.

Fridolin Ngoulou