«Comment faire taire les armes en Centrafrique ? », c’est au tour de cette thématique que s’est tenue une table ronde intergénérationnelle à Bangui. Déroulée du 31 mars au 01 avril 2021, c’est une initiative du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine(CNJCA) en collaboration avec ONG internationale Accord qui œuvre dans le cadre de la consolidation de la paix.

Cette table ronde intergénérationnelle vise à élaborer des stratégies permettant à la jeunesse de s’occuper afin de ne pas intégrer les groupes armés. Aussi d’interpeller le Gouvernement sur l’implication effective des jeunes dans le processus de paix pour faire taire les armes en Centrafrique.

Gilles Christ Molenguela Secrétaire général du CNJ chef de projet  s’explique : « Il s’agit de la participation des jeunes au processus de paix et de prise de décision. L’objectif consiste à mettre les deux générations au tour d’une table, définir les stratégies pouvant permettre à faire taire les armes. Autrement dit, voir comment ramener la paix dans notre pays pour faire taire les armes ».

Durant deux jours, les participants et panelistes, ont réfléchi sur « Comment faire taire les armes » et  « le Co-leadership pour faire taire les armes en Centrafrique ».

Plusieurs facteurs ont été évoqués comme entraves à la participation des jeunes au processus de paix, et comme motivation de la majorité des jeunes ayant pris les armes. Parmi les facteurs, on note : le chômage, le manque de formation, le manque de culture et de la culture politique en particulier, l’impunité, la corruption l’incivisme, la manipulation politique et la non n’intégration des jeunes dans la prise des décisions politiques.

Comme solutions, l’on a suggéré : la Créativité, l’emploi, l’éducation à la citoyenneté, l’appui aux projets des jeunes entrepreneurs, responsabiliser les jeunes, la création d’un cadre permanent de dialogue et de sensibilisation des jeunes autours des acquis de la paix ; l’implication de la jeunesse dans le processus de paix et de prise de décision.

« Pour une bonne gouvernance, il faut associer les jeunes et les séniors, dans les entreprises, les hautes fonctions de responsabilité » souhaite Béatrice Epaye, députée de la nation, femme leader et l’une des panélistes.

De l’avis de Theresa Kpana présidente des jeunes filles sourde et vice-présidente de l’Association des sourds participante ; «  il est important que les jeunes ne s’évadent pas dans les quartiers. La création des activités pour contribuer aux objectifs du développement durable est une solution car, un jeune oisif est facilement capable d’intégrer la rébellion. Les jeunes doivent s’entendre, ils ne doivent pas céder à la manipulation ».

Organisée dans le cadre du projet « vers une mise en œuvre inclusive de l’APPR RCA » trois villes sont concernées par cette activité. Bangui, L’Ouham et la Ouaka.

Par Grace NGBALEO