Une équipe de la Société Financière Nationale (SFI) qui séjourne à Bangui a organisé un moment de partage le 29 septembre 2021 à Bangui, avec les représentants du secteur privé de la Centrafrique, afin d’explorer des pistes pour un partenariat durable.

La question de la relance économique est l’un des défis majeurs pour la République centrafricaine surtout après la crise militaro-politique qui a secoué le pays. Des entrepreneurs essayent de tout faire pour développer leurs secteurs afin de favoriser l’accroissement économique. Cependant, ils sont souvent confrontés au manque de capital nécessaire.  En plus de cela, la crise a dévasté leur économie et il est encore difficile de se remettre au point.

De ce fait, il est indispensable de solliciter des partenariats et des financements pour les accompagner. A cet effet, la Banque mondiale qui est l’un des partenaires privilégiés de Centrafrique souhaite apporter son apport à ces derniers. C’est ainsi que la Société financière internationale qui est l’un des groupes de la Banque mondiale a souhaité s’implanter en RCA afin de faciliter la création des marchés et des opportunités économiques.

« Il est important de venir après la période de crise pour constater de visu les défis des Petites et moyennes entreprises en Centrafrique. Comme on dit souvent,  la Paix et la Sécurité vont ensemble, c’est pour cette raison que nous avons tenu cet atelier qui a regroupé plusieurs membres du secteur privé à travers les différentes associations ou groupements. C’est une occasion de présenter la SFI dans toute son organisation et son fonctionnement. Nous voulons par-là accompagner la politique du gouvernement en matière de développement », a expliqué Sylvain Kalou, représentant de la SFI pour la sous-région Afrique centrale.

La SFI offre des investissements et des services conseils et mobilise des ressources pour soutenir des opérateurs économiques dans plusieurs pays. Elle est la principale institution mondiale de développement axée sur le secteur privé dans les pays en développement.

Cependant, étant que c’est une instituons, elle travaille avec des conditions ou des critères pour identifier quelle entreprise est éligible pour bénéficier des offres et des financements. Lors de cet atelier, plusieurs entrepreneurs ont avoué que les conditions posées par la SFI sont drastiques et risqueraient de constituer des obstacles à la bonne collaboration entre la SFI et les opérateurs économiques centrafricains.

« Nous avons vu que la SFI a appuyé plusieurs entreprises par exemple au Rwanda. Mais le gouvernement rwandais s’est aussi imposé pour faciliter les choses. Cependant, nous souhaitons que la SFI puisse revoir ses conditions d’offres. Il est important de voir le chiffre d’affaire des PMI ou PME, surtout avec le niveau de l’économie centrafricaine avant d’établir les critères.  Le gouvernement centrafricain doit intervenir pour équilibrer les choses sinon les choses seront compliquées », a indiqué Adelphe Mbimba, directeur général de l’entreprise Innovation Conseil.

Conscient de cette situation, Sylvain Kakou de la SFI a affirmé prendre bonne note. Il verra comment discuter avec la hiérarchie pour trouver un palliatif.

Quant à Michel Bruno Alima, directeur de l’entreprise CIAD en Centrafrique, il souhaite à ce que « la SFI s’installe vraiment dans le pays pour apporter de l’aide aux opérateurs économiques qui contribuent au développement du pays».

La SFI dispose de 102 bureaux dans 95 pays à travers le monde. Elle vise à accroitre le rôle du secteur privé, mobiliser des capitaux privés au profit du développement. Elle tire pleinement avantage de l’ensemble des compétences du groupe de la Banque mondiale. Si elle permet d’augmenter les revenus, la SFI tient à relever les niveaux de vie.  

Brice Ledoux Saramalet