Le Groupe MKI fifi Market a ouvert ses activités à Bangui tout juste à National Hôtel à Sica 1 afin de vendre des produits alimentaires bios 100% made in Centrafrique. Ceci afin de garantir la bonne santé de la population mais surtout de promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans la chaine de valeur. L’ouverture a été faite vendredi 4 novembre en présence de quatre membres du gouvernement.

Dans le but d’encourager la production et la transformation agricole d’une part et l’entrepreneuriat féminin d’autre part, quatre membres du gouvernement ont rehaussé de leur présence l’ouverture de cette épicerie. Le ministre de la jeunesse et des sports Aristide Briand Reboas, la ministre de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation Virginie Mbaikoua, la Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle Annie Michelle Mwanga et le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Mathieu Eric Rokosse Kamot ont encouragé cette initiative d’entrepreneuriat féminin.

«Entreprendre est synonyme de prendre un risque dans la vie. Donc, nous encourageons les gens surtout les femmes à prendre de risque d’entreprendre afin de développer notre pays. Nous profitons aussi de cette occasion pour lancer un appel aux cultivateurs Centrafricains de relever le défi puisque nous avons un sol fertile qui est très riche à cultiver. Nous avons les produits bios de meilleur qualité qui contribuent à garantir la bonne santé de la population », a souligné le ministre Mathieu Eric Rokosse Kamot.

Pour le membre du gouvernement, le mois d’octobre qui s’est achevé est celui des femmes rurales et de la promotion de l’agriculture. C’est pourquoi, le pays va honorer prochainement les vaillantes femmes du monde rural à Bouar, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation qui sera célébrée en différée.

L’ouverture de cette épicerie vise à valoriser les produits naturels de la Centrafrique, produits et transformés en Centrafrique mais surtout les femmes entrepreneures qui contribuent à la relance de l’économie du pays. « Etant femme et entrepreneure, depuis des années, nous avons pris le risque aujourd’hui de nous lancer dans l’entrepreneuriat surtout l’agrobusiness, notamment la transformation agro-alimentaire. Nous avons constaté qu’en Centrafrique, il n’y a pas une chaine de valeur sur la transformation des aliments alors que nos mamans, nos sœurs cultivent par exemple de la tomate et après avoir vendues, les invendus sont jetés dans la poubelle. C’est pour cela que nous avons pensé à les transformer à les mettre en valeur pour pouvoir les revendre », a justifié Irène Moussa Kembe, promotrice de cette épicerie. 

Irène Moussa Kembe, juriste de formation, travaillant pour le tribunal administratif est le numéro 2 de la société de téléphonie mobile Telecel Centrafrique. Elle est l’actuelle Présidente de l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique (AFJC), femme d’affaire, elle veut donner un exemple aux autres femmes mais surtout les encourager à être actrices du développement personnel et de la Nation.

« Quand on veut entreprendre, on compte sur sa propre volonté d’abord et sur le gouvernement qui vient en appui à travers les conseils, des orientations et l’amélioration du climat des affaires. Après plusieurs réflexions, nous avons mis en place des coopératives dans la Lobaye, la Kemo et dans le Mbomou. Nous avons commencé à récolter les fruits. Aussi, nous achetons dans d’autres localités des produits alimentaires locaux. Par exemple, le miel vient de Bossangoa, le sésame de Sibut, et les arachides de Bambari… », a-t-elle spécifié.

Cette idée vise à soutenir les femmes agricultrices car, les femmes rurales souffrent mais parfois n’arrivent pas à écouler leurs produits et gagner de l’argent à cause de plusieurs facteurs. A titre d’illustration, le maïs cultivé et qui n’est pas vendu est utilisé pour la fabrication de l’alcool et le prix de vente ne correspond à la valeur initiale. « Nous sommes en train de les accompagner en fournissant des matériels, en les formant, en les organisant en coopérative dénommée « les Femmes Fortes », afin de les pousser à comprendre qu’il faut résister, avoir la volonté et persister dans le commerce », a ajouté Irène Moussa Kembe.

Cette épicerie s’ouvre de 7h GMT et se ferme à 22h. Elle a la possibilité de faire des livraisons à domicile.

Le cout d’investissement s’élève à près de 30 millions de FCFA.

Loïc Mbombo