La République Centrafricaine restera marquée par les cicatrices des tristes événements de 2013 et toutes les dramatiques conséquences de ses violences.

Il s’agit d’une trace inaliénable d’une épreuve collective traumatisante et durable. Elle marquera pour toujours l’esprit et traumatisera. Cependant, les auteurs de ces crimes n’auront pas la haine du peuple qui croit toujours à la justice pour atténuer leurs pleurs et souffrances. Car, quatre personnes mises en cause dans les crimes graves perpétrés en Centrafrique sont déjà à la Cour Pénale Internationale (CPI) et attendent leur procès. A Bangui, l’ancien Capitaine des FACA, Eugène Ngaïkosset a été inculpé le 10 septembre de crimes contre l’Humanité par la Cour Pénale Spéciale (CPS) à Bangui. Il sera dans le box des accusés lors des premiers procès de la Cour pénale spéciale pour la Centrafrique qui pourraient s’ouvrir avant 2022. Tous ces accusés seront devant leurs victimes et les centrafricains auront l’occasion de comprendre ce qui s’est réellement passé. Sûrement que leurs témoignages accableront des complices de l’ombre qui ont peur du procès. Suite à cette tragédie qui a plongé davantage la République Centrafricaine dans l’abime et saboté sa cohésion sociale, la voix des innocents et du peuple crient : La justice, toute la justice, rien que la justice. Œuvre cathartique, de mémoire et de deuil, ce temps de la raison s’annonce émouvant et éprouvant, mais indispensable pour que la société tout entière tente d’y puiser le meilleur, comme lors du procès de l’ex monarque de Centrafrique, Jean Bedel Bokassa. Ce procès sera donc le combat du peuple pour la vérité et la justice. C’est cette lutte contre la violence qui unit le peuple car, les tristes événements qui ont ensanglanté la RCA a transformé la vie des centrafricains. Ainsi, une justice équitable sera un rempart contre la haine. Le devoir de justice nous interpelle. Interpelle les autorités centrafricaines et les juridictions internationales de Droit.

Junior Max Endjigbongo