Même si aucune attaque n’est encore signalée à Kembé dans la Basse-Kotto, des sources locales parlent de la présence des éléments de l’UPC qui se seraient positionnés à quelques kilomètres de la ville et se regardent en chien de faïence avec les miliciens Anti-Balaka. Un climat qui a poussé certaines personnes à fuir la ville pour trouver refuge au bord de la rive Kotto.

A en croire des sources locales contactées par Oubangui Médias, depuis quelques jours, des éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) se sont rapprochés de la ville de Kembé. Leur présence a créé la psychose au sein de la population qui a fui la localité pour se réfugier au bord de la rive Kotto, d’ores et déjà dans une situation humanitaire déplorable.

Joint au début dans la matinée du lundi 18 juillet 2022, un habitant de Kembé a indiqué que la sous-préfète et le maire ainsi que quelques fonctionnaires ont quitté la ville dans la soirée du dimanche 17 juillet 2022 au environ de 22h. Selon cette même source, les jeunes de cette ville se sont opposés à ce retrait des autorités locales, mais elles ont pu être sorties de la ville.  Cependant, aucune attaque n’est enregistrée dans la ville et ses environs.

La Minusca est intervenue dans une publication sur Twitter en ces termes : « Suite à des publications que des groupes armés auraient pris Kembe dans la Basse-Kotto, la Minusca y a effectué des patrouilles et a conclu qu’aucun élément armé n’était présent à Dimbi, Kembe ou Pombolo. La situation est calme et la Minusca continuera à préserver la stabilité ».

La ville de Bouca est calme  

Dans la ville Bouca dans l’Ouham où certaines informations parlent d’une attaque des rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), quelques habitants contactés dimanche 17 juillet 2022, soulignent qu’aucune présence des groupes armés n’est signalée dans cette ville. Toutefois, nos sources indiquent que des mouvements des groupes armés sont régulièrement signalés aux alentours de cette ville.  La ville de Bouca est toujours contrôlée par des casques bleus de la Minusca et des Forces de défense et sécurité (FSD). Elle est calme.

Ces derniers temps, la région de Basse-Kotto notamment à Dimbi et Kémbé est devenue théâtre  de combat entre les groupes armés et les forces de défense. Ces rebelles empêchent l’accès humanitaire dans ces localités.

Christian Steve Singa