Une initiative du CICR qui rentre dans le cadre de la sécurité économique en Centrafrique. A cet effet, des commerçantes qui ont perdu leurs fonds de commerce pendant les conflits armés à Bouar ont reçu des crédits à travers l’association « wali-gara » qui en plus des appuis contribuent en formant les bénéficiaires sur la bonne gestion financière. Oubangui Médias était surplace à Bouar pour échanger avec quelques bénéficiaires le 16 aout dernier.

Certaines bénéficiaires ont été victimes des cas de braquage des éléments des groupes armés dans les villages voisins de Bouar. C’est le récit de quelques-unes qui ont accepté de se livrer à Oubangui Médias.

Suite aux orientations des partenaires, l’association wali-gara a été bénéficiaire d’un fonds qui s’élève à 2 millions de francs CFA pour permettre à celles qui sont en faillite de se relever grâce au crédit. Véronique Fiowane, présidente de l’association wali-gara rencontrée  au marché haoussa s’en explique:  « Notre association a reçu l’appui du CICR depuis 2020 grâce à Walid qui nous avait surpris dans notre tristesse. Il s’est approché de nous et a enregistré nos plaintes. C’est après un contact avec notre association que nous avons reçu cet appui. Mais bien avant, nous avons été formées sur Les techniques d’épargne ».

Olga Tata est l’une des membres de l’association Wali-gara de Bouar, bénéficiaire du crédit de relance. Elle relate les faits : « J’avais beaucoup de marchandises lorsque surgissent les évènements à Bouar. J’ai tout perdu et du coup, je suis tombée en faillite. Mais grâce à l’appui du CICR, j’ai pu accéder à un crédit de 50.000 FCFA. Aujourd’hui, j’ai déjà remboursé le prêt et j’ai au mois 200.000FCFA comme fonds de commerce. Ceci, grâce au renforcement des capacités sur l’épargne. Nous faisons nos épargnes à travers une tontine chaque jeudi».

Quant à Julienne Valo vendeuse de la viande boucanée au marché haoussa à Bouar, son capital a été pris de force par les éléments de 3R mais grâce à ce programme, elle a retrouvé son fonds de commerce et recommence ses activités : « Je me suis recapitalisée à travers le programme de crédit de notre association que le CICR a mis à notre disposition. A ce jour, je commence à m’en sortir car je suis dans les tontines. Je pense que dans très peu de temps, je vais rembourser les prêts pour être autonomes », a déclaré cette maman qui garde un espoir de fer.

En effet, le CICR a mis en place plusieurs mécanismes dans la ville de Bouar pour assister toute catégorie de personne à la sortie des crises qui ont secoué la Centrafrique et particulièrement la ville de Bouar.

Belvia Espérance Refeibona