Les commerçants du marché soudanais de Ndelé dans la détresse suite à un incendie qui a ravagé le lieu. Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 février 2022, les commerçants du marché soudanais de Ndelé se sont réveillés tout surprenant suite à un incendie déclaré sur le lieu.

Totale surprise désagréable pour les commerçants du marché soudanais de Ndelé. Alors que tous dormaient paisiblement, mais subitement réveillés au cri des uns et des autres signalant l’incendie qui est en train de ravager le marché. Comme réveillés d’un cauchemar, ces commerçants à majorité soudanais ne savaient comment faire pour éteindre le feu qui a déjà pris une allure incontrôlable.

Se munir des moyens rudimentaires, avec l’aide de la population aux alentours du marché, ils ont essayé de lutter contre le feu mais peine perdu car à la fin, le feu  déjà emporté tout sur son passage comme un vrai ouragan.

Selon les informations recueillies sur le lieu, l’incendie a été déclaré en pleine nuit vers 24h. A l’origine, c’était une jeune fille souffrante de maladie mentale qui a occasionné la triste situation : « Elle a l’habitude de dormir ici au marché. Et surement elle voulait préparer son repas et s’échauffer comme à l’accoutumer mais par imprudence elle a perdu le contrôle du feu qui a finalement gagné tout le marché », a déclaré Moussa, un commerçant contacté surplace.

« Ce qui a enflammé le dégât est que ces commerçants disposent aussi des réserves de carburants en grande quantité », a confirmé la même source

Le bilan fait état d’une trentaine d’installations brulées, des cas des blessées parmi ceux qui ont tenté d’éteindre le feu. Difficile de calculer la valeur monétaire en termes de perte. Toutefois, on peut évaluer cela à plusieurs centaines millions de francs CFA. Découragés, désespérés et abattus, ces derniers n’ont plus la force d’exprimer leur angoisse qui se dessine seulement sur leur visage.

Si cet incendie a fragilisé ces commerçants, cela aura également un impact négatif sur le prix des produits alimentaires et non-alimentaires dans la ville comme le souligne Ingrid : « Ce sont les soudanais qui vendent à un prix abordables les produits de premiers nécessités. Avec cet incendie, les autres commerçants vont augmenter le prix de leurs produits ». Une manière de confirmer le proverbe qui dit : « le malheur des uns fait le bonheur des autres ».

En ce moment, ces malheureux commerçants sont déboussolés et ne savent à quel saint se vouer. Difficile aussi de dire comment on peut leur accorder une assistance. Il faut noter que pendant cette saison sèche, la prudence doit être aux affaires car à moindre chose, un petit feu peut se transformer en incendie qui mettra des milliers de famille dans la détresse comme le cas déclarés sur le site de déplacés à Alindao et celui de Batangafo le mois passé.

Brice Ledoux Saramalet en mission de reportage à Ndelé pour le compte de Oubangui Médias