Le gouvernement centrafricain avec ses partenaires continuent de tout mettre en œuvre pour le rétablissement de la paix. C’est dans ce contexte que le Programme National du DDRR, a mis en place le Projet de Réinsertion des Ex Combattants (PREC). Un projet qui consiste à favoriser la réinsertion socioéconomique de ces derniers.

Lancé depuis le mois d’octobre 2021, ledit projet a enregistré 314 Ex-combattants à Bangui. Il s’agit de former ces derniers dans des différents domaines de la vie active.  Ceci afin de les donner l’occasion de s’auto-prendre en charge à travers les activités génératrices de revenu.

L’objectif de ce projet est de donner une seconde chance à ces fils du pays de reprendre une nouvelle identité. Une opportunité pour eux de redevenir des dignes citoyens qui contribuent au développement de la République Centrafricaine. Etabli en phase théorique et pratique, la première phase qui a débuté plus d’un mois se déroule à Bangui dans trois (03) centres à savoir : le centre de Bégoua, de Koudoukou et de Pétévo. 

« Je suis Ex-combattant et j’ai été désarmé et installé au camp du RDOT. Etant donné que le gouvernement a lancé le PREC, je suis venu me faire enregistrer pour suivre la formation.  Je suis heureux de faire partie du programme. Cela m’a permis de comprendre les choses que je ne comprenais pas surtout en matière de la citoyenneté. Je suis convaincu que cela va permettre de reprendre ma vie en tant que bon citoyen à travers les différents modules que j’ai appris au cours de cette formation. Les kits que nous allons recevoir vont nous permettre de nous lancer dans nos propres activités  », a expliqué Gildas Tchenengolo.

« Cette formation est bénéfique pour nous du fait que cela permet aux uns et autres de savoir lire, écrire. Toutefois, nous souhaitons le démarrage de la formation pratique en mécanique, informatique, électricité… Je demande alors à tous les jeunes de mettre à côté l’histoire de la rébellion afin de se concentrer sur les initiatives qui peuvent développer le Centrafrique », a mentionné Jean Gaston Koy-Kamondo, Ex-combattant du camp RDOT. Ce sentiment est partagé par Richard Mina du côté de Pétévo

En effet, jusque-là, la formation se déroule bien comme indique Nasser Zacharie Yagaza, animateur en alphabétisation. « Plusieurs modules entre autres l’alphabétisation, la lecture, la conjugaison, le calcul, la causerie éducative, le droit de l’Homme, la gestion des conflits et les violences basées sur le genre sont au programme. Ils n’ont pas le même niveau, mais les enseignants sont des techniciens et nous ferons de notre mieux pour assumer ce rôle ».

Le projet de réinsertion des Ex-combattants est un projet du gouvernent centrafricain. Il est financé par la Banque mondiale et exécuté à Bangui par l’OIM sur une durée de cinq (05 mois). Ce projet a commencé avec l’identification ou encore le profilage des Ex-combattants. A la fin de la formation pratique, ils vont recevoir des kits qui vont les permettre de mettre en œuvre ce qu’ils ont appris. 

Brice Ledoux Saramalet