Capturé par la Minusca à Bria et livré au gouvernement avant remis à la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ex général des Séléka Said Abdel Kani est déjà arrivé à la Haye aux Pays-Bas.

Des sources de la CPI confirment le transfert effectif de Mahamat Said Abdel Kani à la CPI et son arrivée ce jour à minuit 15 min.

La CPI avait délivré sous scellés le 7 janvier 2019 un mandat d’arrêt contre M. Said suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité présumés qui auraient été commis à Bangui (RCA) en 2013.

Dans un communiqué de la CPI, le juge a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Said, né le 25 février 1970 à Bria, était un commandant de la Séléka et, à ce titre, est soupçonné d’être responsable des crimes présumés suivants : « crimes contre l’humanité (emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains), et crimes de guerre (torture et traitements cruels).

La CPI souligne que M. Said est suspecté d’avoir commis ces crimes conjointement avec d’autres chefs rebelles et/ou par l’intermédiaire de ceux-ci.

Said Abdel Kani rejoint deux leaders Anti-Balaka notamment Alfred Yekatom Rombhot et Patrice Edouard Ngaïssona.

Plusieurs autres dossiers centrafricains sont en cours et le Procureure de la CPI Fatou Bensouda, soutient que son bureau poursuivra sans relâche la justice pour les victimes de crimes atroces en République centrafricaine.

Fridolin Ngoulou