Une mission d’examen du Processus de Kimberley est attendue à Bangui du 10 au 19 octobre prochain.

Cette mission sillonnera les sous-préfectures de l’Ouest du pays pour évaluer la mise en œuvre du système de certification du Processus de Kimberley dans les zones vertes et la mise en application des mesures spéciales de validation des zones pour cinq sous-préfectures soumises  à validation.

En prélude à cette mission, le ministère des mines et de la géologie renforce les capacités des membres du Comité National de Suivi du Processus de Kimberley (CNS-PK) du 27 au 28 septembre à Bangui.

La politique du gouvernement est la levée rapide de suspension de la République Centrafricaine sur l’exportation de diamants bruts mais également de reprendre très vite cette exportation. Ces activités sont celles qui concourent au développement du secteur minier dans le but d’atteindre de meileurs résultats socio-économique

C’est ainsi que le gouvernement avait, par un arrêté du 14 novembre 2019 crée un Comité National de Suivi du Processus de Kimberley. L’objectif de ce comité est de veiller à la mise en œuvre du Cadre Opérationnel pour la reprise des exportations du diamant brut de la République Centrafricaine.

Dans le cadre de l’intercession du Processus de Kimberley qui s’est tenue à Gaborone au Botswana du 20 au 24 juin 2022, il a été décidé de l’envoie d’une équipe du Processus de Kimberley en République Centrafrique en vue d’examiner les dossiers de validation de cinq sous-préfectures soumises à la conformité.

Depuis l’instauration du CNS-PK, celui n’a jamais tenu une réunion avec l’ensemble de ses membres. C’est dans le but de préparer cette mission de haut niveau que se tient à Bangui  du 27 au 28 septembre un atelier de formation des membres du Comité. « Il est impérieux et même nécessaire de réunir tous les membres  du Comité de Suivi et les différentes parties prenantes de s’approprier ce Cadre Opérationnel qui vise à encadrer la reprise des exportations des diamants bruts afin de rendre les zones de production de diamant conformes au Processus de Kimberley », a souligné dans son discours, Thierry Poulizou, directeur de Cabinet au ministère des mines et de la géologie, représentant le ministre.

La République Centrafricaine, membre fondateur du Processus de Kimberley depuis 2001 a été suspendue le 23 mai 2013 après un coup d’Etat de la rébellion Séléka. Cette mesure a connu une levée progressive depuis 2015. A ce jour, huit sous-préfectures de l’Ouest du pays ont été déclarées conformes au processus de Kimberley, à savoir : Berberati, Boda, Boganda, Boganangone,  Carnot, Gadzi, Mbaiki et Nola. La République Centrafricaine a soumis en 2020 la liste de cinq autres sous-préfectures additionnelles à savoir Aba, Baoro, Bouar, Gamboula et Sosso-Nakombo, l’objet de la prochaine évaluation.                                          Fridolin Ngoulou